Radiothérapie contre le cancer de la prostate: un GPS révolutionnaire

Dernière mise à jour 02/07/17 | Article
radiotherapie_cancer_prostate
La géolocalisation, une nouvelle technique développée aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), permet de réduire au maximum la zone irradiée. Un bénéfice énorme pour les patients.

La radiothérapie est l’un des traitements de choix contre le cancer de la prostate, très fréquent chez les hommes. Elle présente pourtant un inconvénient. «Lors de l’irradiation, l’organe ciblé peut bouger de façon imprédictible, explique le Pr Raymond Miralbell, médecin-chef du service de radio-oncologie des HUG. Les radio-oncologues définissent alors un champ d’action plus large que la tumeur, mais cette approche peut générer des saignements de la vessie, une incontinence et même un dysfonctionnement érectile».

Moins d’effets indésirables

L’équipe du Pr Miralbell développe depuis 2015 une technique en mesure de réduire considérablement les marges de sécurité autour de la cible et donc le risque d’effets indésirables. «Nous implantons trois émetteurs de radiofréquence (transpondeurs) de la grandeur d’un grain de riz à l’intérieur de la prostate. Ils émettent chacun un signal électromagnétique identifié par le système Calypso® qui permet d’affiner le ciblage. Si l’organe visé sort de la zone de plus de 1 à 2 mm, l’irradiation s’arrête et nous pouvons corriger le ciblage en cours de traitement», déclare le spécialiste.

Elio, 64 ans, a bénéficié de cette nouvelle technologie il y a deux mois et il en est satisfait. Il faut dire que le système Calypso est très performant. Cinq séances de radiothérapie suffisent, au lieu des quarante habituelles. Pour ce patient, tout s’est très bien déroulé, sans douleur ni saignement. «Certes, je suis un peu fatigué, j’urine encore souvent et je n’ai pas retrouvé ma fonction érectile, mais je reste serein», commente Elio. Les médecins l’ont informé qu’il fallait en effet un peu de temps pour récupérer.

La prochaine étape dans le développement du système Calypso vise à passer de cinq séances à une seule. Des essais cliniques sont déjà en cours.

__________

Article repris du site  pulsations.swiss

Articles sur le meme sujet
PULS_organe_prostate

Zoom sur la prostate

Discrète, cette glande de l’appareil reproducteur masculin peut être concernée essentiellement par deux problèmes: l’augmentation de son volume liée à l’âge ou le développement d’un cancer.
movember_parler_prostate

«Movember», un mois pour parler de la prostate

Le mois de novembre est désormais dédié aux cancers masculins à travers l’évènement «movember» (contraction du mot «moustache» en anglais et de «novembre»). Le but? Sensibiliser la population et soutenir la recherche mondiale sur ces maladies, parmi lesquelles le cancer de la prostate.
prostate_sexualite_defi

Cancer de la prostate: sexualité, l’autre défi

Affronté avec des techniques toujours plus performantes et une prise en charge multidisciplinaire, le cancer de la prostate sonne de moins en moins souvent le glas de la sexualité. Explications.
Videos sur le meme sujet

Reprise de la sexualité après une prostatectomie

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme à partir de 65 ans.

Movember contre le cancer de la prostate

Chaque année, le mouvement Movember incite, un peu partout dans le monde, les hommes à prendre leur santé en main.

Les étonnantes capacités du flair des chiens

Stéphane Délétroz se penche sur les capacités olfactives étonnantes du meilleur ami de l'homme.
Maladies sur le meme sujet
Organes génitaux masculins

Cancer du testicule

Chaque année en Suisse, on dénombre environ 430 nouveaux cas de cancer du testicule, ce qui représente 2 % de toutes les maladies cancéreuses dans la population masculine. Le cancer du testicule touche surtout des hommes jeunes : 86 % des patients ont moins de 50 ans au moment du diagnostic.

Prostate

Cancer de la prostate

Chaque année en Suisse, environ 6100 hommes développent un cancer de la prostate, qui est le cancer le plus fréquent en général: 30% des cancers chez l’homme sont des cancers de la prostate. Pratiquement tous les patients (99%) ont plus de 50 ans au moment du diagnostic; 47% ont même 70 ans et plus.