«Rester soi-même»
Romy Fischer codirige une agence de communication visuelle. Lorsqu’elle nous reçoit sur son lieu de travail, on comprend tout de suite que cette femme de 45 ans est une manager alerte, vive et pragmatique. Au fil de l’entretien, on découvre une battante. Un trait de caractère qui lui aura été bien utile pour surmonter son cancer du sein. Flash-back sur ce parcours de vie.
Ayant perdu une sœur atteinte d’un cancer du côlon et une autre ayant survécu à un cancer du sein, elle est régulièrement suivie. Malgré cela, en 2008, elle remarque des bosselures au sein et a mal sous le bras à tel point qu’elle n’arrive plus à s’habiller. Mammographie, ponction et... verdict implacable. L’annonce du diagnostic est brutale. « Je m’en souviens très bien. C’était une claque. On m’annonçait un cancer avec des microcalcifications. J’aurais dû être opérée le jour de Noël ! Afin de passer les fêtes en famille et de ne pas stigmatiser cette date, l’opération a été repoussée de deux semaines », explique-t-elle.
Une équipe autour de soi
«Je me suis tout de suite rendu compte que ma vie pouvait basculer. Les traitements? Cela allait être ma façon de me battre. J’ai décidé de vivre cette période comme une expérience. Je voulais continuer à être moi-même.» Après l’opération, elle enchaîne avec cinq mois de chimiothérapie et sept semaines de radiothérapie. «J’ai été très bien entourée par mes amies et par toute l’équipe soignante qui m’a donné beaucoup d’informations et a passé du temps autour de moi. Savoir que mon cas n’était pas dans les mains d’un seul médecin, mais discuté en équipe, m’a rassurée et renforcée.»
Apprenant l’existence de l’unité d’oncogénétique et de prévention des cancers, elle y effectue un bilan en 2009. «Avec ce qui était arrivé à mes sœurs, je voulais savoir si j’avais une prédisposition familiale ou héréditaire. J’ai attendu les résultats en toute sérénité. On a trouvé un gène partiellement en mutation ce qui demande de la surveillance, mais pas d’intervention sur l’autre sein.»
En 2011, elle subit deux opérations de reconstruction et une prochaine est déjà prévue. Elle suit également, depuis trois ans, une hormonothérapie. Dans sa tête, l’ablation des ovaires est la prochaine étape. «J’ai trois enfants et suis ménopausée. Je ne prendrai pas de risque de récidive.» Comment ressort-on d’une telle expérience? «J’avais une peur monstrueuse d’attraper un cancer. Je vivais dans la crainte, j’étais anorexique. Je vis cent fois mieux aujourd’hui. Je suis la même et la différence n’est que du positif.»
Pulsations - septembre-octobre 2012
Article original: http://www.hug-ge.ch/actualite/pulsations.html
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Cancer de la vésicule et des voies biliaires
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 310 nouveaux cas de cancer de la vésicule ou des voies biliaires. Le cancer de la vésicule biliaire touche un peu plus souvent les femmes (53 %) que les hommes (47 %). Il survient presque exclusivement à un âge avancé : deux tiers des patients ont 70 ans et plus au moment du diagnostic.
Myélome multiple (plasmocytome)
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 560 nouveaux cas de myélome multiple (plasmocytome), ce qui représente environ 1 % de toutes les maladies cancéreuses.
Lymphome non hodgkinien
Chaque année en Suisse, près de 1450 personnes développent un lymphome non hodgkinien, ce qui correspond à environ 4% de toutes les maladies cancéreuses. 48% des patients ont 70 ans et plus au moment du diagnostic. 54% des personnes touchées sont des hommes, 46% des femmes.