Daniel Rossellat: «Quand on est fatigué, on met plus de temps à prendre des décisions»

Dernière mise à jour 17/11/16 | Questions/Réponses
interview_Rossellat
C’est une personnalité qu’on ne présente plus. Pour faire face à ses nombreuses fonctions, Daniel Rossellat –fondateur du Paléo– prend soin de sa santé, mais sans en faire une obsession.

BIO EXPRESS

1953 Naît le 22 août à Yverdon. Il passera son enfance dans la région nyonnaise.

1972 Organise ses premiers concerts à l’âge de 19 ans dans le cadre de ses activités d’animateur socioculturel.

1976 Créé le First Folk Festival, qui attire 1800 personnes sur trois jours à la salle communale de Nyon. Il s’agit de la première édition du Paléo.

1977 Le festival déménage sur les terrains de Colovray, qu’il quittera en 1990 pour rejoindre le site de l’Asse.

1999 Est nommé directeur d’événements dans le cadre d’Expo.02.

2008 Élu au poste de syndic de Nyon. Il est réélu au premier tour en 2011, puis en 2016.

Êtes-vous attentif à votre hygiène de vie et que faites-vous au quotidien pour prendre soin de votre santé?

Je ne suis pas obsédé, mais attentif oui, bien sûr. Je fais du sport –du tennis–, mais je ne me torture pas. Je veille à avoir un certain nombre d’heures de sommeil pour être en forme, même pendant la période du festival. Quand on est fatigué, on met plus de temps à réfléchir et à prendre des décisions.

Comment gérez-vous le stress?

C’est un apprentissage, une hiérarchisation des valeurs et des priorités. Avant de prendre du temps pour quelque chose, je me demande: «Est-ce que c’est très important? Est-ce que c’est très grave?» Je prends du temps pour les choses que je peux changer et sur lesquelles mon action peut avoir un impact. Je lâche prise sur le reste. Ensuite, j’aménage des moments de décompression, comme lire le journal en fumant ma pipe.

En matière de santé, êtes-vous plutôt hypocondriaque ou «on verra bien»?

Ni l’un ni l’autre. J’ai la chance d’être en bonne santé. Je ne vois pas la maladie partout, mais si j’ai un signe, j’essaie de voir si c’est important. Je fais un check-up chaque année, mes résultats sont corrects. Je ne suis pas un dur à la douleur, mais il faut vraiment que j’aie beaucoup de fièvre ou que je ne tienne plus sur mes jambes pour ne pas aller travailler.

Êtes-vous fidèle à votre médecin?

Oui. J’ai un médecin de famille. Il m’envoie chez un spécialiste si besoin.

Avez-vous recours aux médecines alternatives?

Si un bon vin est une médecine alternative, alors oui, j’en déguste volontiers! Sinon, je suis plutôt classique dans l’approche médicale. Mais je n’en fais pas un combat, comme je ne juge pas ceux qui ont recours à des approches différentes.

Y a-t-il une maladie qui vous effraie particulièrement, et pourquoi?

La santé est une immense chance. Toute maladie est un problème, je ne fais pas de hiérarchie. Si un jour je tombe malade, je me battrai contre celle qui me sera tombée dessus. La maladie, la douleur, la déchéance physique et mentale sont des drames.

Quel regard portez-vous sur le système de santé suisse et sur l’offre en matière de santé dans la région?

Le système de santé suisse est à la fois excellent et très coûteux. L’offre dans la région de Nyon est remarquable, pour sa proximité et sa variété, tant du côté du public que des cliniques privées.

La musique est-elle un antidote à la morosité et à la maladie?

Oui, je suis persuadé que c’est bon pour la santé, comme le sport ou d’autres activités. Le fait d’avoir des projets et des envies est bon pour le moral. Et quand le moral est bon, on est mieux armé contre la maladie. La musique m’accompagne tout le temps. Il y en a pour tous les états d’âme.

Le festival Paléo joue donc un rôle à cet égard?

Avec le festival, on est dans un mode transgressif, on sort des règles habituelles, on est moins attentif à ses heures de sommeil, à ce qu’on mange, à ce qu’on boit, etc. Mais la dimension sociale de l’événement est très forte et c’est bon pour le moral. Or, pour revenir à ce qu’on disait, on a une approche différente et on combat la maladie différemment si on se sent bien, si on est entouré, si on fait du sport, si on lit, si on a des projets, des rêves…

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Source: Paru dans le supplément «Votre santé» du Quotidien de La Côte, novembre 2016.

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