Le point sur la variole du singe

Dernière mise à jour 02/11/22 | Vrai/Faux
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Depuis fin juillet 2022, ce virus est devenu pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) une urgence de santé publique de portée internationale. Vrai-faux sur cette épidémie avec la Dre Pauline Vetter, cheffe de clinique au Centre des maladies virales émergentes des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

La variole du singe est une maladie bénigne.

Faux. Dans la majorité des cas, la maladie provoque des lésions qui guérissent toutes seules après quelques semaines. Cependant, certaines personnes souffrent de fortes douleurs, présentent des formes plus sévères (encéphalites, myocardites) et le virus a même causé des décès, y compris chez des jeunes en bonne santé. Quelque 10% des personnes infectées nécessitent une hospitalisation.

La variole du singe est une maladie sexuellement transmissible.

Vrai et faux. Le virus responsable de la variole du singe se transmet majoritairement par contact direct avec une lésion, qu’elle soit cutanée, génitale ou anale. Plus rarement, la transmission peut également se faire par contact indirect avec des objets, linges, draps contaminés ou par contact prolongé à travers les sécrétions respiratoires (postillons).

Un traitement pour traiter la variole existe.

Vrai. Un antiviral, le tecovirimat, semble efficace pour répondre aux formes les plus sévères de la maladie. La Confédération a prévu d’en acquérir; les HUG en disposent déjà en quantité limitée dans le cadre d’un accès compassionnel (traitement de dernier recours), encadré par une large étude européenne.

La vaccination doit être ciblée.

Vrai. L’OMS recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d’être confrontés à la maladie. La vaccination semble protéger contre les évolutions sévères. La Confédération a prévu d’acheter un vaccin antivariolique (Imvanex), déjà approuvé dans l’Union européenne.

Il y a un risque d’épidémie de grande ampleur.

Vrai. Aujourd’hui, le virus circule majoritairement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Cependant, ce virus peut toucher n’importe qui, sans distinction d’orientation sexuelle, de genre ou d’âge. Tant que le virus se transmet, il continue à s’adapter: il va évoluer et muter comme tout virus nouveau chez l’être humain. On ne peut pas exclure qu’un jour il y ait une transmission plus élargie. Il est donc nécessaire de prendre toutes les mesures possibles pour limiter la circulation de ce virus.

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Article repris du site  pulsations.swiss

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