Sauver des vies: à vous de jouer!

Dernière mise à jour 28/08/19 | Article
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L’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) encourage la population à se former aux gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardio-respiratoire.

Salon valaisan
de la santé 2019

> Les gestes pour sauver une vie lors d'un arrêt cardio-respiratoire

(Stands coeur wallis et Service Croix-Rouge SCR)

> Une application pour sauver des vies

(Stand coeur wallis)

Chaque minute compte lorsqu’on est victime d’un arrêt cardio-respiratoire. Les chances de survie diminuent en effet de 10 % toutes les 60 secondes et deviennent quasiment nulles au bout de 10 minutes. C’est pourquoi il est vital de dispenser sans délai les gestes qui sauvent aux personnes qui en ont besoin. Encore faut-il les connaître et être capable de manipuler un défibrillateur.

L’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) propose des ateliers pratiques pour apprendre le massage cardiaque aux visiteurs du Salon valaisan de la santé. Les explications seront données en français et en haut valaisan par des samaritains au moyen de mannequins adultes et enfants. L’objectif? Améliorer la prise en charge précoce des arrêts cardio-respiratoires par des miliciens, comme le veut le programme de l’association Cœur Wallis. Car si les dispositifs professionnels sont à la pointe, la géographie du canton rend difficile l’accès aux victimes: «Si la personne se trouve dans une vallée latérale, les professionnels, basés en plaine, mettront du temps pour arriver sur les lieux, explique le Dr Jean-Marc Bellagamba, directeur de l’OCVS. Il faut donc que le premier maillon de la chaîne de secours soit assuré par la population elle-même.»

Devenir «public responder»

Par ces animations pratiques, Cœur Wallis souhaite sensibiliser la population à l’intérêt de suivre une formation spécifique pour devenir «public responder». Massage cardiaque, utilisation d’un défibrillateur et d’une application smartphone pour assurer des missions dans des régions choisies sont au cœur de la formation «BLS-AED», dispensée par les samaritains. Le Valais compte aujourd’hui 1200 «public responders», et espère en avoir à terme entre 2500 et 3000. De même, pour que ces missions de secours puissent être possibles, le nombre de défibrillateurs à disposition doit être multiplié. Une levée de fonds, menée par Cœur Wallis, est ainsi nécessaire pour passer des 260 appareils déjà acquis à 800-900 appareils à l’avenir, ce qui permettra une couverture optimale du canton. Si ces objectifs sont atteints, 30 vies pourraient être sauvées chaque année.

L’avenir des secours, c’est vous!

Demain les patients seront en première ligne de la chaîne de sauvetage en cas d’incidents tels que des arrêts cardiaques et circulatoires. Imaginez la scène: vous êtes en montagne, vous faites un malaise, vous êtes seul. Comment allez-vous être sauvé? Cette thématique sera abordée lors de la conférence «Des data pour monitorer le système de santé», présentée par le Dr Jean-Marc Bellagamba, directeur de l’OCVS, et Antoine Widmer, professeur à la HES-SO Valais. Un point de la situation sur le dispositif de secours préhospitalier et l’identification de nouvelles solutions à travers les moyens technologiques de la télémédecine seront au cœur de cette conférence. Et si, grâce à une montre connectée, l’alarme au 144 avec transmission de données médicales (tracé de votre rythme cardiaque) et position géographique pouvait être donnée en l’absence même de témoin? Rassurez-vous, l’avenir est déjà là…

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Paru dans Planète Santé magazine N° 35 – Spécial Salon valaisan de la santé – Octobre 2019

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