Le sommeil influence le risque de diabète…
Pourquoi dort-on moins?
Malgré l’importance primordiale du sommeil, il semblerait que durant la seconde partie du XXe siècle la population dorme en moyenne 2h en moins par nuit. Ce changement serait dû en grande partie au mode de vie, à la charge de travail (notamment les gardes de nuit et les horaires irréguliers), les activités culturelles et sociales ainsi que l’accès à la technologie (ordinateur, télévision, vidéo, téléphone, etc). Le sommeil est de plus en plus considéré comme du temps perdu… Or, il est indispensable pour restaurer les fonctions du corps humain.
Courtes nuits et conséquences…
On constate plusieurs conséquences de la privation de sommeil: la mortalité augmente et certaines maladies sont de plus en plus fréquentes, comme l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, la dépression, l’obésité et le cancer. On compte d’avantage d’accidents de la route et d’erreurs professionnelles ainsi qu’une diminution de la qualité de vie et de la productivité.
Squelette du sommeil
Le sommeil se compose de deux états : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Le sommeil lent a pour fonction de restaurer et reposer le système nerveux central (dont le cerveau). Lors du sommeil paradoxal, on constate des mouvements rapides des yeux et des mouvements des muscles (c’est lors du sommeil paradoxal que l’on rêve). Les deux types de sommeil ont un rôle à jouer dans la mémoire. L’altération du sommeil favorise les troubles cognitifs et les problèmes d’attention (notamment chez l’enfant).
Horloges internes
Dans un cycle de 24h, les états de sommeil et d’éveil sont alternés et régulés par des horloges internes. Ces horloges sont synchronisées par des éléments externes comme la lumière du jour, les horaires des repas et du travail ainsi que l’activité physique. Le corps est principalement rythmé par la lumière du jour. Celle-ci influence directement le sommeil, la température du corps, l’activité physique, le comportement alimentaire et la sécrétion des hormones.
Lien entre diabète et sommeil
Des études ont montré que le diabète est plus fréquent chez les personnes qui dorment moins de 5-6h ou plus de 8-9h par nuit, qui ont du mal à s’endormir ou se réveillent souvent au cours de la nuit. Des nuits trop courtes ou trop longues augmenteraient également le risque de surpoids et d’obésité.
Un retour aux sources…
Pour conclure, le risque de développer un diabète et un surpoids est directement influencé par le sommeil. Dès lors, il semble nécessaire de concentrer ses efforts sur un retour à un rythme naturel : 7-8h de sommeil par nuit (de préférence en rythme avec la lumière du jour), une activité physique régulière et des repas à heures fixes.
Par ailleurs, si vous souffrez de diabète de type 2, il pourrait être bénéfique de parler de votre sommeil avec votre médecin qui pourra vous conseiller des mesures supplémentaires en cas de troubles du sommeil (réveils fréquents, difficultés à s’endormir, pauses respiratoires durant le sommeil).
Référence
Adapté de «Sommeil et diabète», par Drs A. Hernandez et F. R. Jornayvaz, Pr. J. Philippe, Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, HUG, Genève. In Revue médicale suisse 2012;8:1198-203, en collaboration avec les auteurs.
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Obésité
L’obésité est une maladie qui augmente le risque de survenue d’autres maladies et réduit l’espérance et la qualité de vie. Les patients atteints de cette accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle nécessitent une prise en charge individualisée et à long terme, diététique et comportementale.
Diabète
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Insomnies
Les troubles du sommeil constituent un véritable problème de santé publique, tant par leur fréquence que par leurs répercussions humaines, sociales et économiques.