Enfants en surpoids: prévenir la chronicité

Dernière mise à jour 11/07/22 | Article
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En Suisse, 17% des enfants sont en surpoids, dont 8% en situation d’obésité. Dans 90% des cas, au moins un des parents souffre d’obésité. Mais plus que la génétique, c’est surtout l’environnement direct de l’enfant qui est déterminant.

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Si un de parents est en situation d’obésité, le risque d’obésité de l’enfant est multiplié par 4.

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Si les deux parents sont en situation d’obésité, le risque d’obésité de l’enfant est multiplié par 8.

Une alimentation trop calorique et désorganisée (manger à n’importe quelle heure) favorise la surcharge pondérale, de même que grandir dans un milieu socio-économique défavorisé, en ville et avec peu de possibilités de se dépenser physiquement. Un événement de vie difficile (harcèlement, déménagement, séparation des parents, naissance d’un frère ou d’une sœur) peut déclencher une prise de poids: «Si l’enfant prend du poids d’un coup ou s’il commence à s’écarter de sa courbe, il est important de réagir, car si rien n’est fait, la corpulence risque d’augmenter avec l’âge», déclare la Dre Albane Maggio, responsable de la consultation Santé et mouvement des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). En effet, plus une situation d’obésité persiste, plus le risque de chronicité et de complications est grand. Pour l’image de soi aussi, il faut prendre le problème au sérieux. «Dans un premier temps, il s’agit de limiter la prise de poids et de rassurer, surtout si la ou le jeune en souffre», poursuit la pédiatre.

Aux HUG par exemple, l’approche est multidisciplinaire (diététicien et diététicienne, médecin, psychologue, infirmiers et infirmières, maîtres et maîtresses de sport): «Nous abordons avec délicatesse le sujet de l’hygiène de vie et les aspects plus psychologiques. Nous posons beaucoup de questions pour mieux connaître les familles et comprendre ce qui peut être concrètement amélioré afin de fixer des objectifs réalistes pour l’enfant et ses parents», explique la Dre Maggio. Des séances de groupe, en fonction de l’âge de l’enfant, sont souvent proposées. Au programme selon les besoins: un travail sur les habitudes alimentaires, les sensations corporelles, l’image du corps, de l’activité physique, la gestion des émotions, l’estime de soi, le lien avec les parents, les pairs, etc. Si la perte de poids n’est pas la priorité, elle découle bien souvent de l’apprentissage de nouvelles habitudes et d’une prise de conscience des enjeux autour de la nourriture.

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Article repris du site  pulsations.swiss

 

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