Le vrai-faux du bien manger
Il ne faut jamais se resservir… Faux
Manger selon ses sensations de faim et de satiété constitue la manière la plus saine et la plus sûre qui soit. En prenant son temps pour manger, on augmente son plaisir en prenant garde au goût des aliments et en étant plus attentif à la sensation de satiété. S’arrêter lorsque l’on n’a plus faim! Pour commencer, essayer de se servir la moitié de sa ration habituelle. La manger lentement en appréciant chaque bouchée. Ne se resservir que si vous avez encore faim, avec modération. Se fier à ses sensations physiologiques. Ce qui compte, ce n’est pas un seul repas, mais l’ensemble des repas pris sur plusieurs jours, voire sur une semaine.
Manger le soir fait grossir… Faux
Ce qui fait grossir, c’est la prise d’un excès d’énergie par rapport à sa dépense énergétique. L’heure à laquelle on mange importe peu. En revanche, ce que l’on grignote le soir, après le souper, devant la télé, tend à être très calorique (chocolat, biscuits, chips, sodas) et s’ajoute aux calories ingérées durant la journée. De plus, comme on se couche ensuite, cela ne nous offre plus le loisir d’éliminer ces calories par l’activité physique. Alors, il faut tenter de limiter les aliments riches en graisses le soir.
Maigrir, c’est se priver un maximum… Faux
Ne pas exagérer! Si l’on mange trop peu (moins de 1400 à 1500 kcal/jour), le métabolisme s’adaptera à cette «famine», et va ralentir! Ainsi le corps sera avide de toute calorie ingérée en excès et va les stocker au plus vite. Lorsque l’on atteint un plateau où le poids est stable et ne baisse plus, il faut alors augmenter l’activité physique, manger régulièrement et ne pas oublier les légumes et les fruits (augmenter le volume d’aliments peu caloriques, pour éviter un regain pondéral: yo-yo).
Il faut se frustrer pour maigrir… Faux
En cas d’envie, on peut se préparer ou faire préparer par quelqu’un une petite portion de cet aliment plutôt que de l’éviter. Cela pourrait conduire à y penser nuit et jour et à craquer en en consommant une grande quantité. Ex.: Prendre 4 carrés de chocolat plutôt que de craquer pour 1 plaque entière!
Sauter le petit déjeuner, c’est épargner des calories… Faux
Sauter le petit-déjeuner, c’est s’exposer à une hypoglycémie vers 11 h, accompagnée d’une baisse de concentration, de malaises et de fringale à midi! En structurant mieux les repas vous ne vous sentirez que mieux et vous contrôlerez plus facilement votre appétit.
Jeûner permet de perdre du poids… Faux
Jeûner permettra de perdre rapidement plusieurs kilos, mais ce poids perdu sera constitué principalement d’eau et de muscles avant tout, et non spécifiquement et intégralement de graisse. En outre, le corps d’une personne qui jeûne finira par être mou et flasque: elle se sentira faible. Le jeûne n’a jamais aidé à purifier quoi que ce soit. Affamé, l’organisme entraîne une compensation physiologique et met le moteur de l’organisme «au ralenti». Lors de la reprise d’une alimentation normale, le gain pondéral sera explosif. Il y a donc un risque important de reprendre plus de poids que de poids perdu.
Suivre n’importe quel régime végétarien fait maigrir… Vrai et Faux
Manger végétarien ne signifie pas nécessairement manger sainement et n’amène pas toujours à une perte de poids. Le régime végétarien peut contenir beaucoup de graisses, d’acides gras saturés (huile de palme et de coco). Si le régime est lacto-végétarien, un excès de fromage gras, par exemple, peut renfermer beaucoup de calories.
Eliminer toutes les graisses fait maigrir… Faux
Le corps a besoin des «bonnes graisses» pour fonctionner. Elles sont indispensables pour se maintenir en bonne santé. L’important est le nombre de calories qu’un aliment contient, ou mieux le nombre de calories ingérées par rapport à la dépense énergétique. Il peut donc être délétère (néfaste) de diminuer la consommation de certaines graisses, acides gras mono- et polyinsaturés oméga de type 3: il ne faut sûrement pas les supprimer!
Référence
Extrait de «Alimentation et surpoids à l’adolescence, Manuel de prévention et ateliers pratiques», Dr Dominique Durrer et Yves Schutz, Médecine et Hygiène, 2010.