Un joueur parmi vos proches?
Un proche qui joue trop?
Un article du Centre du jeu excessif (CHUV) |
Les jeux de hasard et d’argent ainsi que les jeux vidéo online sont susceptibles de conduire à des problèmes complexes pour l’entourage, qu’il s’agisse des conjoints, des enfants, des parents, de l’employeur, des amis, des collègues ou des voisins. Le proche d’un joueur excessif peut passer par plusieurs phases, allant de soupçons d’un jeu problématique à un sentiment d’épuisement, de détresse ou d’impuissance.
Le proche subit aussi les nombreuses conséquences du jeu : effets financiers, effets sociaux, perte de confiance, effets sur la santé physique et émotionnelle.
Quelles sont les difficultés les plus courantes ?
Le proche, tout comme le joueur, est souvent confronté aux effets négatifs du comportement de jeu, mais le joueur, pour sa part, joue principalement pour les effets positifs qu’il peut en retirer.
Chez le proche, un certain nombre de comportements sont susceptibles d’augmenter les difficultés :
- se sentir obligé de résoudre tous les problèmes
- avoir besoin de contrôler les événements et les relations avec les tiers
- donner des conseils, blâmer, aller au devant des besoins d’autrui
- être tenté de croire aux mensonges à répétition, éprouver de la culpabilité
- avoir tendance à faire comme si le problème n’existait pas.
Les premières mesures à prendre pour s’en sortir ?
Pour faire face aux sentiments douloureux d’impuissance, de culpabilité ou de détresse que peut ressentir le proche d’une personne présentant un problème de jeu, il est essentiel :
- d’assurer sa sécurité financière (faire l’état des lieux des finances, éviter les prêts, mettre en place des systèmes de protection)
- d’assurer son bien-être psychologique (briser l’isolement, parler, avoir des activités plaisantes)
- de fixer des limites (apprendre à dire non, exprimer clairement ses attentes)
- de désamorcer les cercles vicieux du joueur (ne pas mentir pour le protéger, ne pas justifier ses habitudes de jeu, lui offrir son aide et son soutien tout en restant ferme sur les limites).
Quelques questions à se poser
Majorité de OUI
Vous possédez certaines qualités permettant de discuter calmement du problème de jeu et de chercher ensemble des solutions. Cependant, avez-vous songé à solliciter une consultation commune pour évaluer les difficultés rencontrées ?
Majorité de NON
Vous n’êtes peut-être pas encore prêt à aborder ouvertement le sujet du jeu avec votre entourage. Avez-vous songé à faire appel à une structure spécialisée, seul ou accompagné, pour aborder ce sujet ou simplement demander des conseils ?
Article original: http://www.jeu-excessif.ch/pdf/campagnes/2010_CJE_Proches.pdf