5G et santé: quels sont les dangers?

Dernière mise à jour 18/09/19 | Vidéo
Les nouvelles antennes de téléphonie et leurs ondes puissantes inquiètent. Le principal problème avec la 5G: la multiplication des objets connectés, qui émettent à proximité de notre corps et de notre cerveau.

[Texte: Aude Raimondi]

Les antennes 5G suscitent plus que jamais le débat en Suisse. Ces ondes électromagnétiques ne sont pourtant, pour l’heure, pas très différentes de celles de la 3G, 4G, du Bluetooth ou du Wi-Fi. Leur fréquence est basse et donc non-ionisante. Cela signifie qu’elles ne modifient pas certaines molécules du corps humain, comme peuvent le faire les UV par exemple. Mais ces nouvelles antennes vont offrir une connexion ciblée à nos objets du quotidien. Les «objets connectés» vont donc sans doute se multiplier et émettre de plus en plus, à l'intérieur de nos logements.

Des effets sur le cerveau

La 5G, tout comme la 4G et la 3G, sont des ondes dites «centimétriques» (car leur longueur se mesure en centimètres). A forte dose, les scientifiques ont montré qu’elles sont capables d’interagir avec le monde vivant. Un téléphone qui émet fortement près du cerveau humain peut perturber les ondes cérébrales et avoir, notamment, un effet néfaste sur la mémoire. A long terme, ces ondes peuvent aussi chauffer certains organes, avec des conséquences encore inconnues. Ces dangers ne sont pas aigus, ni immédiats. Mais si la 5G inquiète autant, c’est qu’elle vient s’ajouter à toutes les ondes déjà présentes dans notre environnement et augmente ainsi l’incertitude dans ce brouillard électromagnétique. Une chose est cependant certaine: le développement de la 5G va entraîner dans son sillage une multiplication des objets connectés. Or, un grand flou subsiste autour de ces outils du quotidien, comme les enceintes audios par exemple, qui émettent beaucoup de rayonnement à proximité du corps humain. Selon différentes études scientifiques, ces ondes seraient les plus susceptibles d’interagir avec nos propres ondes cérébrales.

Principe de précaution

Face à toutes ces inconnues, la Fédération des médecins suisses (FMH) s’est par exemple positionnée de façon claire. «Lorsqu’un nouveau médicament est créé, il est d’abord testé avant d’être mis sur le marché, relève Michel Matter, vice-président de la FMH. Dans le cas de la 5G, c’est pareil, il faut d’abord se poser les bonnes questions.» Pour l’institution, c’est donc le principe de précaution qui prévaut. Face à l’augmentation annoncée des objets connectés, «les risques ne devraient pas être balayés à la va-vite».

Une émission 36.9 - RTS La Première

Articles sur le meme sujet
PS49_sport_connecte_bonne_idee

Se mettre au sport connecté: une bonne idée?

Smartphones, montres connectées, patchs collés sur la peau ou encore semelles intelligentes: les nouvelles technologies se bousculent pour accompagner nos sorties sportives. Mais sont-elles toujours utiles?
LMD_applications_resolutions_realite

Apps santé: les alliées partielles de nos bonnes résolutions

Mieux manger, pratiquer du sport, arrêter de fumer ou améliorer son sommeil… De nombreuses applications pour smartphones et objets connectés promettent de nous motiver et de nous permettre de tenir nos résolutions. Des moyens qui peuvent nous soutenir pour changer certains comportements, mais qui ne sont qu’une partie de la solution.
BV_lampe_a_fente

La lampe à fente: l’outil de base des ophtalmologues

Toutes celles et ceux qui ont consulté un ou une ophtalmologue en ont fait l’expérience: le visage calé à un appareil par un appui frontal et une mentonnière, il s’agit de fixer un rai de lumière de l’œil droit, puis du gauche, en regardant successivement dans toutes les directions. Cet examen à la lampe à fente est systématiquement pratiqué dans tous les cabinets d’ophtalmologie.
Videos sur le meme sujet

Imagerie médicale: quels impacts sur lʹenvironnement?

L'imagerie médicale a révolutionné les dépistages et les diagnostics médicaux depuis plus de 40 ans, améliorant ainsi la santé des patients.

Des électrodes déployables pour une chirurgie crânienne peu invasive

Des scientifiques de lʹEPFL ont mis au point un tout nouvel outil pour les neurochirurgiens: un réseau dʹélectrodes déployable.

Ressentir la température dans un membre fantôme

LʹÉcole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et la Scuola SantʹAnna, à Pise en Italie, ont développé une nouvelle technologie bionique qui permet aux personnes amputées au bras dʹéprouver la température des objets, que ce soit la sensation de chaud ou de froid, directement avec leur main fantôme.