Les recettes de Maude Mathys pour garder la forme

Dernière mise à jour 15/11/19 | Questions/Réponses
recette_maude_mathys_forme
La sportive, championne d’Europe trois années consécutives et vainqueure de Sierre-Zinal en 2019, s’en remet aux médecines complémentaires pour rester dans la course.

Bio express

14 janvier 1987 Naissance à Berne.

2006 Rencontre avec son futur mari qui l’initie à la course à pied et au ski-alpinisme.

2012 Intégration de l’équipe nationale de ski-alpinisme et d’une équipe de course à pied réputée. Début de sa carrière sportive et arrêt de son activité d’infirmière.

2017 Premier titre de championne d’Europe de course de montagne.

2018 2e titre de championne d’Europe2019 3e titre consécutif de championne d’Europe et bat le record féminin à Sierre-Zinal en 2’49’’20.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous, être en bonne santé?

Pouvoir faire tout ce que l’on souhaite sans être limité.

Vous avez enchaîné les blessures ces dernières années, notamment une entorse en juillet dernier. Comment vous soignez-vous?

Il est vrai que depuis deux ou trois ans j’ai eu plusieurs soucis (entorses, tendinites). Avant cela, jamais rien. Alors je fais de la prévention: du gainage, du stretching et je vais régulièrement chez le physiothérapeute ou l’ostéopathe.

Vous êtes donc une adepte des médecines complémentaires?

Oui, absolument. Je me dis que tout est bon à prendre. J’ai aussi essayé l’acupuncture et je fais une séance de cryothérapie par semaine. Cela aide à booster le système immunitaire et c’est bon contre les inflammations. J’ai commencé à cause de mes tendinites et je constate que ça fait du bien.

Que pensez-vous du système de santé suisse?

Je trouve qu’il ne va pas dans le bon sens. Les primes augmentent chaque année, mais il y a de moins en moins de prestations et de médicaments qui sont remboursés. J’ai pu constater qu’il y a régulièrement des erreurs sur les factures médicales. Si vous ne les demandez pas, elles arrivent directement à l’assurance, il n’y a donc aucun moyen de vérifier. C’est de l’argent qui est versé à tort. Les gens devraient davantage se responsabiliser: ne pas aller chez le médecin pour un rien, contrôler leurs dépenses, acheter des génériques, etc. J’ai une franchise très élevée, donc je paie chaque année la totalité de mes frais, ça fait réfléchir.

Êtes-vous toutefois satisfaite de la qualité des soins?

Oui, en Suisse nous sommes bien lotis. Nous avons accès aux spécialistes, nous sommes pris en charge rapidement et tout est à portée de main.

Du fait de votre activité physique soutenue, faites-vous régulièrement un check-up?

Oui. Comme beaucoup de femmes, j’ai tendance à avoir un taux de fer assez bas. Je fais des prises de sang environ six fois par an dans un laboratoire. Et grâce aux contrôles antidopage, j’ai régulièrement mes valeurs sanguines sous les yeux. Je dois faire une perfusion de fer environ tous les quinze mois, mais en général tout le reste est bon.

Comment faites-vous pour garder la santé malgré une vie de mère et de sportive bien chargée?

Je mise beaucoup sur l’alimentation. Je mange beaucoup de fruits et de légumes, de graines, d’oméga 3. Je me fais plaisir en ayant à l’esprit de manger sainement. Mon mari me trouve parfois un peu extrême, surtout lorsqu’il me voit remplacer, en partie, le beurre des gâteaux par du séré maigre. Et il est vrai que ma fille de 8 ans râle parfois en me disant que je suis trop stricte. Pourtant, nous mangeons de tout à la maison.

Quelle dormeuse êtes-vous?

Je me couche tôt. Il est très rare que je sois encore réveillée après 21h30 et je me lève à 6 heures tous les matins. En vacances, je m’accorde une heure de plus, au maximum. Garder un rythme constant est clairement ce qui me permet d’être en forme.

Êtes-vous souvent malade?

Très rarement, je ne me rappelle même plus quand c’était la dernière fois. J’ai parfois un rhume ou un petit mal de gorge, mais guère plus. Je fais une cure de probiotiques chaque année avant l’hiver, ça doit m’aider à ne pas attraper les maladies que mes enfants ramènent à la maison.

Les compétitions sont source de stress, faites-vous quelque chose pour éviter de craquer?

Un peu de stress est normal et même important pour permettre de donner son maximum, mais quand je sens qu’il y en a trop, je relativise. Je me dis que je ne suis pas une machine et qu’il n’y a pas que le sport dans la vie. J’ai déjà eu de beaux résultats.

Craignez-vous les conséquences futures sur votre corps (articulation, musculature) d’une activité sportive soutenue?

Je sais que je suis au-delà du sport-santé, mais je n’ai pas l’impression de détruire mon corps. D’une part, parce que j’ai un volume d’entraînement qui est bien inférieur à la moyenne (chez les pros) et, d’autre part, parce que je varie les sports (gainage, vélo, marche, ski-alpinisme en hiver). J’espère avoir raison. Je pense que mon activité physique m’apporte plus de bénéfices à long terme que de dégâts. Elle diminue le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, sans oublier qu’une musculature tonique évite les problèmes de dos et maintient les articulations.

________

Paru dans le hors-série « Votre santé », Le Nouvelliste, Novembre 2019.

Articles sur le meme sujet
PS52_people_Stephane

«La musique me maintient en bonne santé et me fait vivre!»

Une personnalité solaire et un optimisme à toute épreuve, Stéphane est une chanteuse au talent aussi unique que son prénom. À 27ans, elle a déjà foulé des scènes de renom telles que l’Olympia ou le Paléo Festival et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Rencontre avec une compositrice qui donne vie à ses musiques au travers de jolies mélodies et de textes emplis de poésie.
PS51_blaise_hofmann

«Je souffre d’un grand sentiment d’urgence»

Après avoir parcouru le globe, Blaise Hofmann a un jour décidé de retourner vivre à la campagne, près de son village d’enfance, Villars-sous-Yens. Là, entre culture de la vigne et écriture, il s’est replongé dans son histoire familiale paysanne. Dans son dernier roman, Faire Paysan (Éd. Zoé), il s’interroge sur la pérennité de ce métier essentiel, arrivé à un tournant de son existence. Rencontre avec un amoureux de la terre et des horizons lointains.
VS23_Kenny Privet_@Gilcoproduction

«Je me lève tous les jours pour faire ce que j’aime»

Kenny Privet commence le fitness à 17 ans pour des raisons de santé. Cela devient rapidement une passion. Il obtient le statut de bodybuilder professionnel à l’âge de 28 ans. Depuis, il vit de sa passion, entre son métier de coach, les entraînements et les compétitions autour du globe. Rencontre avec un grand passionné à la discipline de fer.
Videos sur le meme sujet

Quʹest-ce que le coma artificiel?

Quelle est la procédure pour placer quelquʹun dans un coma artificiel?

Des livres écrits par des médecins pour expliquer les maladies aux enfants

Il nʹest pas toujours facile de trouver les bons mots pour parler de la maladie et de tout ce qui lʹentoure aux enfants.

Comment la chaleur tue de plus en plus

Selon une étude parue dans la revue Nature Communications (24.08.2023), le réchauffement climatique causerait la mort de plus en plus de personnes dans le monde, mais aussi en Suisse.