Trois idées reçues sur le déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité) (TDA/H)

Dernière mise à jour 31/05/12 | Vrai/Faux
Une classe d'école
Malgré l’importante médiatisation autour du déficit d’attention, le trouble fait encore l’objet d’idées reçues. Le Dr Michel Bader, spécialiste de l’hyperactivité, psychiatre de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte à Lausanne les déconstruit pour nous.

Les troubles du déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité): de plus en plus répandus?

Les TDA/H touchent 5 à 7% des enfants et des adolescents. Pour autant, d’après le Dr Michel Bader, spécialiste de l’hyperactivité, psychiatre de l’Enfant et de l’Adolescent et de l’Adulte à Lausanne: «Il est difficile d’affirmer que l’incidence de ce trouble a augmenté, mais les professionnels de la santé et les personnes concernées repèrent plus facilement ce syndrome. D’autre part, il est certain que notre société favorise l’expression des difficultés des sujets qui souffrent de ce handicap, par la pression sociale de la performance exercée, par un stress professionnel chez les adultes toujours plus important, ou encore à cause de la sur-sollicitation de l’information et des outils informatiques.»

Déficit d’attention et l’intelligence: un lien?

Non! Les enfants qui souffrent de TDA/H peuvent certes se retrouver dans des situations de retard ou d’échec scolaire, mais précisément en raison des symptômes qu’ils présentent. Aussi, le déficit d’attention peut s’accompagner de symptômes associés tels les troubles de l’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie) qui les pénalisent et augmentent leurs difficultés en milieu scolaire. Cela dit, on ne peut pas tirer de conclusion, dans un sens ou dans un autre, sur le degré d’intelligence de ces enfants. Selon le Dr Bader, «Il faut absolument éviter toute confusion. Tous les cas de figure existent derrière un même diagnostic!», insiste-t-il.

Une mauvaise éducation : en cause dans l’apparition du trouble?

On sait aujourd’hui que les causes du TDA/H sont diverses et dépendent de nombreux facteurs, parmi lesquels des facteurs génétiques, neurobiologiques (qui dépendent des structures cérébrales), neuropsychologiques (en lien avec les processus cognitifs), sociaux, familiaux (les relations, l’éducation) et particuliers propres à l’appareil psychique de chaque individu. «Pour un sujet donné, précise le Dr Bader, on ne comprend pas encore bien l’intrication de ces différents facteurs». C’est la raison pour laquelle il est totalement réducteur et erroné d’imputer à l’éducation seule l’origine du trouble!

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