Tout savoir sur la vulve

Dernière mise à jour 10/07/23 | Article
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Évoluant tout au long de la vie, la vulve est l’ensemble des organes génitaux féminins externes. En raison de ses fonctions sexuelles et érogènes, elle demeure souvent méconnue et sujette aux tabous.

En chiffres

84% des filles de 13 ans ne savent pas représenter leur vulve alors que la moitié d’entre elles savent dessiner un pénis.

2/3 des femmes n’ont pas d’orgasme par pénétration vaginale seule, mais en stimulant aussi leur clitoris au niveau vulvaire.

+10000 Le nombre de terminaisons nerveuses du gland du clitoris (sa partie externe visible).

45% des femmes seulement disent trouver leur sexe «beau et désirable».

Partie externe des organes génitaux

La vulve a les mêmes fonctions que son homologue masculin, le pénis, soit la sexualité et l’évacuation des urines. Divisée en deux par une fente médiane, elle désigne l’ensemble des organes génitaux externes de la femme et des personnes ayant une vulve: les lèvres internes et externes, qui entourent le méat urinaire, la partie visible du clitoris, ainsi que l’orifice vaginal. Au niveau de la vulve fluent l’urine, le sang menstruel et les sécrétions vaginales.

Une évolution tout au long de la vie

La pilosité pubienne apparaît durant la puberté, période lors de laquelle les lèvres internes peuvent changer de forme ou de couleur. En raison de la congestion veineuse et de certaines hormones, la vulve devient plus sombre durant la grossesse et peut augmenter en taille. Après la ménopause, sa peau peut devenir plus sèche et plus pâle ou fine. La vulve se modifie également sous l’effet de l’excitation sexuelle: en plus d’être lubrifiés, les lèvres et le clitoris s’engorgent alors de sang.

Organe aussi diversifié que méconnu

Il existe une grande diversité de formes et de couleurs de vulve. De nombreuses personnes ignorent l’aspect de cette partie du corps. Des facteurs socioculturels agissent dans cette méconnaissance, en lien avec la honte et les tabous. Les mutilations de la vulve telle l’excision concernent environ 200 millions de personnes dans le monde.

Démangeaisons et douleurs

Parmi les pathologies les plus fréquentes de la vulve, on peut citer les mycoses ou les infections, dont certaines sont sexuellement transmissibles. Les symptômes sont des démangeaisons ou des brûlures. Les traitements vont des antimycosiques aux antibiotiques en passant par des cures de lactobacilles, des bactéries naturellement présentes dans le vagin et capables d’inhiber la plupart des germes pathogènes. La vulvodynie concerne des douleurs chroniques localisées sur une partie ou toute la vulve, sans cause apparente. Des antidouleurs locaux, de la physiothérapie du périnée et des thérapies psychocorporelles peuvent être prescrits.

Des cancers plutôt rares

Les cancers de la vulve touchent environ 0,3% des femmes. Ils sont plus fréquents après 65 ans et en lien avec le papillomavirus humain ou le lichen scléreux vulvaire, une affection dermatologique inflammatoire. Essentiellement traités par voie chirurgicale, leur évolution est lente.

Éviter les excès d’hygiène

La santé de la vulve est liée, entre autres, aux hormones sexuelles et à l’équilibre de son microbiome. Il s’agit de veiller à ne pas le rompre par des excès d’hygiène. Ces derniers peuvent être en lien avec des croyances socioculturelles visant à bannir les sécrétions et les odeurs. Un nettoyage une fois par jour à l’eau suffit.

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Article repris du site  pulsations.swiss

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