Témoignage: «J’ai eu plus de chance que d’autres»

L’ancien imprimeur a fait le choix de la communication. Pour cela, les médecins lui ont implanté une trachée artificielle. S’il est pratiquement remis de ses malheurs (il a aussi été victime d’un cancer de la prostate), Mario ne pourrait vivre chez lui sans les infirmières de l’Institution genevoise de maintien à domicile (imad). Un soulagement après une année d’hospitalisation. Conscient d’être un privilégié parmi ses anciens camarades de chambre, il témoigne. Reportage dans les coulisses qui ont permis cette véritable démonstration d’humanité et de solidarité.
Les centres de proximité de l’imad
A Genève, l’imad compte 2000 professionnels répartis en 24 antennes de maintien à domicile qui se chargent de quelque 16 000 personnes de tout âge et de tout horizon. Coordonner les soins au sein de chaque centre de proximité est une tâche essentielle. Pour la région du haut de la Servette, c’est Thierry Toulze, le responsable d’équipe, qui gère l’organisation d’une quarantaine de personnes entièrement dédiées aux soins à domicile.
L’infirmière de référence
Murielle Dufour est l’infirmière de référence de Mario Gloor. Elle le voit deux fois par jour, le matin et le soir. Elle a un «portefeuille» d’une vingtaine de patients et en voit en moyenne huit par jour. Sa relation avec Mario est toutefois particulière: il a insisté pour qu’elle le suive à son retour à domicile. «Ce n’est pas toujours aussi facile, avoue l’infirmière. Les situations des gens qu’on aide sont souvent dramatiques.»
Nettoyer la trachée
La trachée artificielle de Mario peut facilement s’infecter. L’infirmière doit la nettoyer matin et soir. De loin, l’opération a l’air douloureuse. «Ce n’est rien par rapport à ce que j’ai connu les premiers temps, témoigne Mario. Au début, on a l’impression de s’étouffer. Mais avec le temps, on s’y fait.»
Des repas sans saveurs
Mario Gloor ne peut plus manger par la bouche depuis son opération de la trachée. C’est par injection qu’il reçoit les nutriments essentiels au fonctionnement de son organisme. «Le goût me manque. Tout comme le plaisir d’un bon restaurant», confie-t-il.
S’hydrater pendant la nuit
La nuit, Mario est sous perfusion, pour compléter l’apport de nourriture de la journée et éviter la déshydratation. «Je dors correctement quand-même», affirme-t-il. De toute façon, pour lui, l’essentiel est ailleurs. Il a pu rentrer chez lui. Et cela n’a pas de prix.
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Cancer de la vésicule et des voies biliaires
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 310 nouveaux cas de cancer de la vésicule ou des voies biliaires. Le cancer de la vésicule biliaire touche un peu plus souvent les femmes (53 %) que les hommes (47 %). Il survient presque exclusivement à un âge avancé : deux tiers des patients ont 70 ans et plus au moment du diagnostic.

Myélome multiple (plasmocytome)
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 560 nouveaux cas de myélome multiple (plasmocytome), ce qui représente environ 1 % de toutes les maladies cancéreuses.

Cancer des parties molles (sarcome)
Chaque année en Suisse, quelque 190 personnes développent un cancer des parties molles. Les hommes sont un peu plus touchés que les femmes.