Daniel Walch: «Mon généraliste est devenu un grand ami»

Dernière mise à jour 17/11/16 | Questions/Réponses
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A la tête des hôpitaux de Nyon et de Rolle, Daniel Walch refait ses forces grâce à de l’exercice quotidien et des excursions en montagne… sans oublier toutefois les plaisirs terrestres!

BIO EXPRESS

1959 Daniel Walch est Vaudois, mais il naît le 11 août à Bruxelles. Il passe son enfance en Belgique et à New York.

1984 Commence à travailler dans le domaine des hôpitaux après des études d’économie et une maîtrise en gestion hospitalière.

1985 Epouse Dominique, la femme avec qui il continue de couler des jours heureux. Ensemble, ils auront deux enfants.

1993 A 33 ans, il devient directeur général de l’hôpital de Nyon. Il est alors le plus jeune directeur d’hôpital de Suisse.

1998 Les hôpitaux de Nyon et de Rolle fusionnent. Création du GHOL, dont il prend la direction au 1er janvier 1999.

2001 Réalise un rêve en allant suivre, pour une première fois, des cours de perfectionnement à l’Université de Harvard, aux Etats-Unis. Il y retourne en 2006.

Êtes-vous attentif à votre hygiène de vie et que faites-vous au quotidien pour prendre soin de votre santé?

Oui et non! Tous les matins, sans faute, je fais vingt minutes de gymnastique. Et tous les week-ends, été comme hiver, je fais du sport, notamment du vélo dans le Jura. Mais en parallèle, je travaille beaucoup, j’aime les bons repas et les bons vins et je ne m’en prive pas! Pour paraphraser Jacques Prévert, j’ai une santé de fer mais conscience que je finirai par rouiller.

Comment gérez-vous le stress?

J’ai la chance d’y résister très bien: mon métier est stressant mais mon naturel est assez zen. D’ailleurs, mes vingt minutes quotidiennes de gymnastique sont presque comme du yoga pour moi et très importantes pour mon équilibre. Je suis également très attiré par la grande nature et j’y trouve beaucoup de sérénité. A pied ou à vélo dans le Jura et les Alpes, c’est un ressourcement.

En matière de santé (pour vous ou vos proches), êtes-vous plutôt hypocondriaque ou «on verra bien»?

«On verra bien»! J’ai la chance d’être en très bonne santé, même si je passe ma vie avec des médecins (rires). Si j’ai un pépin, j’ai tendance à attendre que ça passe.

En travaillant dans la santé, on se soigne mieux?

Non, au contraire: les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Je ne crois pas que mon hygiène de vie et celle des «patrons» de mon établissement soit exemplaire. Dans notre enthousiasme professionnel, nous brûlons un peu la chandelle par les deux bouts. Depuis des années, je travaille à ce que mes hôpitaux fournissent des soins de grande qualité à la population de la région… mais je n’applique pas forcément cet objectif à ma propre personne!

Êtes-vous fidèle à votre médecin?

Oui, j’ai un excellent généraliste qui est devenu un grand ami. Et je lui suis très fidèle.

Avez-vous recours aux médecines alternatives?

Absolument pas. Professionnellement, je suis à l’écoute de ce qui se passe dans ce domaine mais à titre personnel je suis redoutablement scientifique et cartésien; peut-être à l’excès.

Y a-t-il une maladie qui vous effraie particulièrement et pourquoi?

Perdre la vue, et ce depuis toujours, sans que j’aie beaucoup approfondi le symbolisme de cette crainte. De manière générale, toute perte de mon autonomie m’affecterait beaucoup.

Quel regard portez-vous sur le système de santé suisse et sur l’offre en matière de santé dans la région?

J’ai vécu vingt-huit ans à l’étranger, entre autres aux Etats-Unis, en France, en Belgique et au Luxembourg, et j’ai toujours travaillé dans le domaine de la santé. Notre système suisse est excellent, l’un des meilleurs au monde, notamment dans la complémentarité entre les offres publique, parapublique et privée.

Nous sommes gâtés sur ce plan, mais il est vrai que la facture s’accroît chaque année. Est-ce cependant si négatif de dépenser beaucoup sur ce poste?

Quand les dépenses des ménages diminuent dans d’autres secteurs, on s’en alarme; la santé est le seul domaine où c’est l’inverse. Cela reste, malgré tout, un choix de société.

_________

Source: Paru dans le supplément «Votre santé» du Quotidien de La Côte, novembre 2016.

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