Santé connectée, quelques précautions

Dernière mise à jour 30/05/16 | Audio
Santé connectée, quelques précautions
A quoi faut-il être attentif lorsque l’on utilise des bracelets, montres et autres applications de santé connectés?

Depuis quelques années, on assiste à un réel engouement pour les applications et les gadgets de santé de type bracelets, montres connectées ou applications sur smartphone. La plus grande attention portée à sa santé et à son mode de vie, par exemple en matière d’alimentation, d’activité physique, avec à la clé, un bilan journalier, des statistiques, voire des défis proposés par l’application elle-même sont sans doute les aspects positifs de ces accessoires. Pour les malades chroniques, ces objets connectés permettent de collecter des informations de manière continue et d’avoir une vue d’ensemble, utile pour le médecin traitant. Il faut néanmoins être conscient que, pour le moment, ces données ne sont pas scientifiquement validées et qu’il faut les prendre en compte avec retenue.

Il faut savoir que toutes ces informations sont, pour la plupart, collectées par des entreprises privées dont le siège est souvent à l’étranger (par exemple Google). Pour ces entreprises, elles ont une valeur commerciale et pourraient être utilisées en notre défaveur. Par exemple, on pourrait sélectionner des assurés en fonction de leur mode de vie pour leur donner des avantages ou au contraire les exclure de certaines prestations. Aux Etats-Unis, on connaît déjà ces dérives.

En Suisse, la Loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) interdit les rabais de primes pour la transmission de données pseudo médicales, mais les assurances complémentaires sont libres de le faire. Tandis que la Loi fédérale sur la protection des données (LPD) interdit la transmission de données, tout particulièrement des données personnelles sur la santé et la sphère intime à des tiers sans le consentement de la personne concernée. Comme ce sont des entreprises étrangères qui sont en possession de ces données, elles ne sont pas soumises au droit suisse. L’utilisateur se doit de rester vigilant car les données récoltées peuvent être transmises à d’autres entreprises et pourraient être utilisées par des tiers en sa défaveur.

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Le corps connecté Invités Pr Dominique Sprumont et Dr Bertrand Kiefer

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Protection des données médicales 1/2

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Bases légales

  • art. 3; art. 12; art. 13; art. 14 LPD
  • art. 62 LAMal

Droit et santé

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Les articles sont rédigés par l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel et les émissions radio sont réalisées par On en parle - RTS La Première.

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