Guérison

Dernière mise à jour 20/10/11 | Article
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La guérison ne commence pas lorsque les symptômes d’une maladie disparaissent, mais dès qu’ils apparaissent.

L’ouverture à la guérison est plus importante que la guérison. La santé n’est pas l’absence de maladie, mais un état d’esprit. La guérison ne commence pas lorsque les symptômes d’une maladie disparaissent, mais dès qu’ils apparaissent. Elle précède même l’apparition de tout symptôme, par une attitude saine, la recherche immédiate d’un bien-être, si minime soit-il, la mise en place, l’instauration d’un confort, d’une détente, d’un mieux-être, fut-il très relatif. En toute circonstance, il s’agit non pas de se fixer sur la souffrance, les symptômes, la maladie, mais sur leur contraire, sur ce qui est sain, sur la créativité, la joie d’exister, de partager, d’être heureux.

La guérison d’un état dépressif est possible. Eviter des rechutes également. Cela nécessite un long travail psychothérapique, jamais achevé, qui dure toute la vie, travail qui consiste à mettre en place dans le cerveau une mémoire nouvelle, celle de l’ouverture au plaisir. A terme, cette nouvelle mémoire, ces nouveaux circuits cérébraux neutralisent l’impact des anciens circuits, ceux de la maladie et modifient les conséquences biologiques des émotions, voire même la nature de ces émotions. Ce qui auparavant,­ par exemple était ressenti comme un coup de poignard peut devenir une égratignure.

Cette modification demande beaucoup de temps, mais se poursuit en permanence, de manière invisible, une fois le travail mis en route et la stratégie de l’ouverture au plaisir maintenue. Ce travail ne se fait pas tout seul, il nécessite une attention, une vigilance, de la persévérance et de la force, par conséquent un bon état général, un renouvellement constant de l’énergie par une hygiène de vie appropriée impliquant des périodes de repos et un respect absolu du sommeil.

Dans l’épuisement dépressif, tout est une montagne. On peut parler de guérison, lorsque les difficultés, les échecs, les rebuffades, les crises, les chocs, les contrariétés, les mauvaises nouvelles, etc. au lieu d’abattre le patient, au contraire, chaque fois le renforcent. Cette modification du vécu n’est pas imaginable, planifiable. C’est une véritable découverte, une révolution.

Couverture du Petit lexique de la psychothérapie

Source

Retrouvez d'autres mots essentiels dans le Petit lexique de la Psychothérapie du Dr François Adler aux éditions Georg.

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