Les allergies et leurs facteurs de risque

Dernière mise à jour 09/04/18 | Article
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La plupart des allergies sont liées à une prédisposition familiale. Certains facteurs de risque externes liés à notre environnement favorisent néanmoins leur développement.

L’allergie, désignée par le terme scientifique d’atopie, ne frappe pas au hasard et se cultive en famille. Il s’agit d’une prédisposition génétique à fabriquer des anticorps contre des substances de notre environnement, comme le pollen ou les poils de chat, et à développer des maladies allergiques (rhinoconjonctivite, asthme, dermatite atopique). Cette prédisposition est transmissible et peut sauter une génération. À cause d’elle, un individu né dans une famille avec des membres atopiques a donc de grands risques de l’être également. Mais attention, l’allergie est un facteur de risque et non pas une maladie. On peut tout à fait l’avoir et ne pas développer de symptômes durant toute sa vie. La meilleure preuve: un tiers de la population est atopique, mais «seulement» 20% des gens sont effectivement allergiques!

Antécédents personnels et expositions

La tolérance vient avec l’âge

On observe habituellement une diminution des symptômes avec les années. Avec l’arrivée de l’âge mûr, certaines allergies telles que l’eczéma atopique ou les rhinites saisonnières semblent généralement céder du terrain. Une explication possible: le système immunitaire assagi et donc moins réactif avec les années, parvient enfin à se montrer tolérant vis-à-vis de substances extérieures, somme toute, inoffensives.

Manque de chance, un individu déjà allergique a plus de risques qu’un autre de développer de nouvelles allergies. Un exemple fréquent: une personne est d’abord allergique aux pollens des arbres et le devient, quelques années plus tard, aux pollens des graminées. Il est donc recommandé de faire une désensibilisation le plus tôt possible, car les résultats sont meilleurs chez les mono-allergiques. En outre, un traitement précoce permet, dans certains cas, de prévenir l’apparition d’autres allergies. Celui-ci est nécessaire surtout quand l’exposition à l’allergène est fréquente. Car sans allergènes, pas d’allergies! L’organisme prédisposé a besoin de «mauvaises» rencontres pour réagir. Les personnes qui ont une prédisposition génétique à devenir allergiques courent un risque accru d’autant plus qu’ils sont exposés tôt à des allergènes. Par ailleurs, la répétition de ces expositions va en quelque sorte consolider une réponse immunologique de type allergique.

La «pollution» domestique

Elle s’avère redoutable pour les personnes prédisposées. L’environnement domestique regorge d’allergènes potentiels. Les animaux familiers, autrefois cantonnés à l’extérieur, sont toujours plus nombreux à partager notre intimité. Sans oublier les mesures d’isolation des maisons qui, en augmentant la chaleur et l’humidité, favorisent la multiplication des acariens et autres blattes. Ces dernières sont les bêtes noires, si l’on peut dire, d’un nombre croissant d’individus et représentent une importante source de «pollution» à la maison. En outre, la vie moderne livre à domicile, comme au travail, un nombre impressionnant de substances allergisantes ou irritantes. Les exemples abondent : matériaux de construction (vernis, peintures), produits de bricolage, de nettoyage, plantes d’intérieur, métaux, cosmétiques, etc.

L’alimentation

L’exposition à des allergènes alimentaires commence dès la petite enfance. Certains aliments, comme le lait ou le blé, sont bien connus pour provoquer une réaction allergique chez des sujets sensibilisés. L’arrivée de nouveaux aliments dans notre assiette est également un facteur favorisant. Par exemple le kiwi ou la mangue, qui sont entrés dans notre cuisine assez récemment, peuvent au passage provoquer des réactions d’hypersensibilité. S’ajoute à cela une nourriture qui a tendance à se complexifier. Le marché agroalimentaire est aujourd’hui inondé de préparations prêtes à l’emploi, fabriquées à base d’ingrédients potentiellement allergéniques. Ce phénomène a tendance à multiplier le risque de réaction à l’un des composants.

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Adapté de J’ai envie de comprendre... Les allergies, de Suzy Soumaille, en coll. avec le Dr Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.

Paru dans Planète Santé magazine N° 29 - Mars 2018

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