Un voyageur averti en vaut deux!
Que ce soit ici au à l’autre bout du monde, un accident ou une maladie peuvent survenir sans crier gare. Et lorsqu’ils arrivent à l’étranger, les conséquences peuvent en être plus graves.
Pour diminuer ces risques, mieux vaut donc s’informer avant le grand départ et prendre les mesures préventives nécessaires. Nous avons fait le point en 10 questions avec le professeur Louis Loutan, médecin chef du Service de Médecine Internationale et Humanitaire des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
1. Dois-je consulter mon médecin avant de partir en voyage?
2. Mes vaccinations sont-elles à jour?
3. Quels sont les autres vaccins recommandés à tous les voyageurs?
4. Existe-t-il des vaccins obligatoires pour certaines destinations?
5. Où puis-je m’informer sur les vaccins et autres précautions nécessaires dans mon pays de destination?
6. Dois-je prendre un traitement préventif contre la malaria?
7. Comment prévenir la tourista?
8. Quels sont les autres risques auxquels je pourrais être exposé à l’étranger?
9. Que dois-je emporter dans ma pharmacie de voyage?
10. Dois-je conclure une assurance de voyage en cas d’accident et de maladie?
1. Dois-je consulter mon médecin avant de partir en voyage?
Un conseil médical préalable est indiqué lorsque:
- Vous vous rendez dans un/des pays en développement.
- Votre séjour aura lieu dans des conditions d'hygiène précaires.
- Vous allez faire un séjour de longue durée (mois ou années) à l’étranger.
- Vous avez plus de 60 ans.
- Vous suivez un traitement médical continu.
- Vous êtes enceinte.
2. Mes vaccinations sont-elles à jour?
Attention!
Consultez un médecin au moins 2 ou 3 mois avant le départ, afin d’avoir le temps nécessaire pour compléter et mettre à jour vos vaccins.
Les vaccins protègent contre un certain nombre de maladies contagieuses. Avant de partir, vérifiez avec votre médecin de famille si vous êtes à jour avec les vaccins de routine recommandés en Suisse.
Si vous voyagez avec un jeune enfant ou adolescent qui n’a pas encore été vacciné, il devrait également recevoir ces vaccins recommandés (lire encadré ci-dessous).
Les vaccins de routine recommandés dès l’enfance en Suisse
Les vaccinations contre les maladies suivantes sont recommandées à tous les enfants et jeunes adultes:
- Cancer du col de l'utérus, pour les adolescentes de 11 à 15 ans.
- Coqueluche (Pertussis).
- Diphtérie et tétanos.
- Haemophilus influenzea sérotype b (Hib) , une infection sévère aujourd’hui disparue, mais qui risque toujours de réapparaître.
- Hépatite B, prioritairement recommandé pour les adolescents entre 11 et 15 ans, mais la vaccination peut avoir lieu à tout âge, même pour les nourrissons.
- Poliomyélite (IPV).
- Rougeole + Oreillons + Rubéole (ROR).
- Varicelle, pour les adolescents entre 11 et 15 ans (et les jeunes adultes) qui n’ont pas encore eu la varicelle.
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3. Quels sont les autres vaccins recommandés à tous les voyageurs?
En plus des vaccins de routine, il est recommandé de vous faire vacciner contre les maladies suivantes:
- L'hépatite A: cette jaunisse bénigne est la plus répandue chez les voyageurs. Causée par un virus transmis par la consommation d'eau ou des aliments contaminés, elle est extrêmement fréquente dans les pays en développement.
- Les personnes ayant déjà souffert d’une hépatite A n’ont plus besoin de se faire vacciner.
- La diphtérie: cette maladie est provoquée par une bactérie (le Corynebacterium diphtheriae) transmise entre êtres humains par des gouttelettes respiratoires (contact proche, toux, éternuement). La bactérie infecte les voies respiratoires, provoquant une forte réaction inflammatoire pouvant mener à une obstruction des dites voies.
- Le rappel du vaccin contre la diphtérie devrait se faire tous les 20 ans (à 25 ans, 45 ans et 65 ans) puis tous les 10 ans (dès 65 ans). Si vous vous rendez dans une région à haute endémie de diphtérie et/ou avec un accès limité aux soins, un rappel peut être indiqué avant l’échéance des 20 ans. Demandez conseil à un médecin.
- Le tétanos: cette maladie est provoquée par la contamination d’une plaie – coupure, morsure d’animaux, etc. – par une bactérie (Clostridium tetani) qui se trouve dans la terre et les excréments d’animaux. Comme celle de la diphtérie, cette bactérie sécrète une toxine qui s'attaque au système nerveux, provoquant des spasmes musculaires qui peuvent se généraliser dans tout le corps. Si la mortalité reste élevée, le vaccin offre une protection très efficace.
- Le rappel du vaccin contre le tétanos s’effectue au même rythme que celui de la diphtérie.
Attention!
Le vaccin contre la rougeole étant préparé avec un virus vivant atténué, il est contre-indiqué chez les femmes enceintes et les personnes au système immunitaire sévèrement affaibli.
- La rougeole: tous les voyageurs, notamment ceux en partance pour l’Afrique et l’Asie devraient être protégés contre cette maladie virale très contagieuse, qui se transmet par voie respiratoire. Considérée à tort comme étant bénigne, elle peut avoir de graves conséquences (otite, pneumonie, encéphalite). Il n’existe aucun traitement, mais un vaccin préventif efficace contre cette maladie.
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4. Existe-t-il des vaccins obligatoires pour certaines destinations?
Selon les pays ou régions, la vaccination contre certaines maladies est en effet obligatoire, ou du moins vivement recommandée. C’est le cas pour:
Attention!
Seuls des centres ou médecins habilités par l’Office fédéral de la santé publique (liste officielle sur le site de l’Office fédéral de la santé publique) ont le droit d’administrer le vaccin contre la fièvre jaune.
Pour être reconnue, la vaccination contre la fièvre jaune doit être inscrite dans le certificat international (carnet jaune), dûment signé par le médecin vaccinateur et portant le tampon d’authentification officielle.
- La fièvre jaune: cette maladie virale est transmise par certains moustiques en Afrique sub-saharienne et dans le bassin amazonien. Les symptômes, plus ou moins sévères, vont du simple état pseudo grippal à une jaunisse avec des saignements (hémorragies digestives) à l'évolution potentiellement mortelle.
Le vaccin, extrêmement efficace (valable 10 ans) est recommandé, voire obligatoire pour entrer dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que ceux d’Amérique latine touchant le bassin amazonien, Panama inclus.
Quelques pays exigent également un certificat de vaccination valable si le voyageur a seulement transité ou fait escale dans un pays d’endémie. Renseignez-vous donc sur les exigences en vigueur dans votre pays de destination.
- La méningite: la méningite à méningocoques est provoquée par une bactérie, qui se transmet par contact étroit avec une personne infectée par contact avec des gouttelettes du nez et de la gorge – lors d’éternuements). Un traitement précoce par antibiotique réduit la mortalité élevée de cette maladie provoquant une forte fièvre, des maux de tête intenses, des nausées et vomissements, une intolérance à la lumière (photophobie), une raideur de la nuque, une éruption de tâches rouges sur le corps et parfois un état comateux.
L’Arabie Saoudite exige un certificat de vaccination datant de moins de 3 ans contre la méningite (à méningocoque quadrivalente) pour les pèlerins à La Mecque, la maladie surgissant en effet parfois lors de rassemblements dans des espaces restreints (dortoirs, colonies de vacances, casernes, etc.).
La vaccination est recommandée aux voyageurs se rendant dans un pays d’endémie de méningite et en cas d'épidémie (ou à risque élevé), pour tout séjour de plus d'une semaine.
5. Où puis-je m’informer sur les vaccins et précautions nécessaires dans mon pays de destination?
Votre médecin et les services de médecine du voyage vous informeront de manière détaillée sur les risques pour la santé permanents et momentanés, pays par pays. De même, les services de santé publique de la plupart des pays fournissent ces informations.
En Suisse, Safetravel.ch, le site suisse de conseils médicaux aux voyageurs, dispense les recommandations régulièrement mises à jour du Comité d'experts en médecine des voyages de l'Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP): vaccins obligatoires et recommandés, risques de paludisme et autres maladies qui touchent chaque région, mesures préventives conseillées, etc.
Le Département fédéral des affaires étrangères consacre également une partie de son site aux conseils aux voyageurs.
6. Dois-je prendre un traitement préventif contre la malaria?
Si vous vous rendez dans les zones à haut risque comme l’Afrique sub-saharienne, certaines régions d’Amazonie et la Nouvelle-Guinée, il est en effet recommandé non seulement de vous protéger contre les piqûres de moustiques, mais aussi de suivre un traitement préventif avant et après votre séjour. Vous pouvez aussi emporter un traitement d’urgence.
La malaria (ou paludisme), potentiellement mortelle, sévit dans de nombreuses zones tropicales et subtropicales du monde et touche chaque année des milliers de voyageurs. La maladie est particulièrement grave pour les femmes enceintes et les enfants. Elle est transmise par des moustiques qui piquent la nuit.
Mesures préventives
- portez des vêtements recouvrant tout le corps;
- appliquez des produits anti moustiques sur les parties découvertes du corps (p. ex.: Autan, Anti-Brumm, Exopic, Nobite).
- dormez sous une moustiquaire, si possible imprégnée d’insecticide;
- dormez dans une pièce climatisée et avec les fenêtres closes.
Traitements préventifs
On dispose actuellement de trois médicaments antipaludiques (sur ordonnance médicale) avec une efficacité comparable (protection à plus de 95%), à prendre en suivant scrupuleusement les indications ci-dessous (voir tableau):
Nom du médicament antipaludique |
Substance active |
Posologie |
Lariam®/Mephaquine® |
Méfloquine |
1 semaine avant, 4 semaines après le retour |
Malarone® |
Atovaquone + proguanil |
1 jour avant, 7 jours après le retour |
Doxycycline |
Doxycycline monohydrate |
1 semaine avant, 4 semaines après le retour |
Traitements d’urgence
Dans les zones à faible risque de transmission (Asie du sud et du sud-est, Amérique Latine), emportez un traitement de secours (sur ordonnance médicale), tels la Malarone (atovaquone-proguanil) ou le Riamet (artéméther-luméfantrine). Vous devrez prendre ce traitement en cas de fièvre, lorsque vous êtes dans l’impossibilité de pouvoir consulter rapidement un médecin.
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7. Comment prévenir la tourista?
La tourista touche entre 30 et 50% des touristes, quelle que soit leur destination, avec un risque accru dans les régions aux mauvaises conditions d’hygiène. On ne dispose pas encore de médicament efficace ni de vaccin contre cette maladie infectieuse. Elle est causée par des germes (bactéries, virus, parasites), avec une prévalence de la bactérie Escherichia coli présente dans les selles.
La transmission de la tourista se fait le plus souvent par l’ingestion de boissons ou d’aliments contaminés ou par les mains sales. De simples mesures d’hygiène corporelle et alimentaire vous permettront donc de réduire notablement les risques:
- Lavez-vous les mains avant les repas.
- Suivez la règle «bouillir, cuire, peler ou s'en passer», fondamentale.
- Consommez rapidement des plats bien cuits, chauffés au moins à 60°C.
- Ne laissez pas des personnes atteintes de tourista préparer vos repas ou boissons.
- Évitez les plats suivants:
- les fruits de mer crus (spécialement les huîtres) ou incomplètement cuits, les poissons (sushis, etc.) et viandes froids (steaks hachés ou tartares);
- les salades et légumes crus;
- les fruits, sauf ceux que vous avez épluchés vous-même;
– le lait et les produits laitiers;
– les desserts glacés et les crèmes;
– les buffets froids;
– l'eau du robinet comme boisson, sous forme de glaçons ou pour vous laver les dents; buvez de l'eau minérale ou des limonades capsulées, du café ou du thé fraîchement préparés. L'eau filtrée, la bière et le vin sont généralement exempts de microbes.
- Ne vous séchez pas avec les essuie-mains communs dans les WC (mais lavez vous quand même les mains au savon avant chaque repas!).
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8. Quels sont les autres risques auxquels je pourrais être exposé à l’étranger?
- Risques régionaux spécifiques:la situation politique, économique, religieuse et culturelle peut mettre votre sécurité en danger – risques d’agressions, de cambriolage, de vols et enlèvements (terrorisme). Avant de partir, renseignez-vous sur la situation dans votre pays de destination, par exemple sur le site du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui indique également les pays à éviter.
- Risques naturels: évitez les zones à risque – d’inondations, de tremblements de terre, d’ouragan, etc. – ou les périodes de l’année (p. ex. saison des pluies) où ces risques sont accrus.
- Accidents de la route: les pratiques de conduite automobile variant fortement selon les pays et régions, évitez de conduire vous-même. Préférez les transports publics, les compagnies de taxi agréées, ou laissez-vous conduire par une personne de confiance vivant dans le pays.
- Morsures d’animaux: n’approchez pas les animaux sauvages ou errants, qui peuvent être porteurs de maladies (rage, tétanos, toxoplasmose, etc.) et veillez à ne pas vous faire mordre/piquer par des animaux venimeux.
- Maladies sexuellement transmissibles:
– Lors de rapports sexuels, utilisez toujours un préservatif également lors de rapports bucco-génitaux.
– Si vous êtes toxicodépendant, n’utilisez que des seringues et aiguilles neuves, à usage unique.
– Lors de traitements médicaux ou d’acupuncture, de piercing ou de tatouage, exigez l’utilisation de matériel neuf à usage unique.
– N'utilisez jamais de brosse à dents ou de rasoir appartenant à quelqu’un d’autre.
Itineris et le DFAE au service des voyageurs
Pour être averti en temps réel en cas de crise – problèmes politiques, catastrophes naturelles, etc. – durant un voyage temporaire à l’étranger, vous pouvez vous inscrire en ligne sur Itineris, une plateforme du Département fédéral de l’étranger (DFAE), et saisir les informations concernant votre séjour. Ces indications permettront au DFAE de mieux vous localiser.
La Helpline du DFAE*, disponible 24 h sur 24, renseigne sur les prestations des représentations suisses à l’étranger, sur la situation sécuritaire dans chaque pays et répond aux questions d’ordre général, notamment concernant l’immigration.
*Tél. depuis la Suisse: 0800 24 7 365 (gratuit), depuis l’étranger: 0041 800 24 7 365 (payant); par Skype: «helpline-eda» (gratuit).
9. Que dois-je emporter dans ma pharmacie de voyage?
Le contenu de votre pharmacie de voyage dépend de votre état de santé, de votre destination et de la durée de votre séjour. Demandez conseil à votre médecin. De manière générale, il est recommandé d’emporter:
- Les médicaments que vous prenez régulièrement. Prévoyez une réserve suffisante et emportez une ordonnance.
- Des médicaments contre la fièvre et les douleurs et inflammations.
- Des médicaments contre les nausées et les vomissements.
- Des anti diarrhéiques et des médicaments contre la constipation.
- Du matériel de premiers secours: désinfectant, matériel de pansement (bandes élastiques, bandes de gaze, pansements adhésifs), pincettes et ciseaux,
- Des pommades contre les brûlures et les blessures.
- Des anti moustiques et des médicaments contre les démangeaisons et les réactions allergiques.
- De la crème solaire avec un facteur de protection suffisamment élevé.
Plus d’informations: safetravel.ch
10. Dois-je conclure une assurance de voyage en cas d’accident et de maladie?
Il est en effet recommandé de contracter une assurance maladie/accident complémentaire, couvrant l'Europe ou le monde entier, ou une assurance de voyage. Certaines compagnies de cartes de crédit offrent également ces prestations, ainsi que le Touring Club Suisse (livret ETI). C’est particulièrement conseillé pour les destinations suivantes, où les frais de santé pour les étrangers sont exorbitants : Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Nouvelle-Zélande et Russie.
L'assurance maladie de base (LAMal) rembourse bel et bien les traitements d'urgence à l'étranger, en cas de séjour temporaire. Mais uniquement jusqu'à concurrence du double des frais qu'ils auraient coûté en Suisse. Or, selon le pays, les frais d'hospitalisation, de sauvetage et de rapatriement en Suisse sont souvent si élevés que les prestations de base ne couvrent pas tout. De plus, l’assurance de base ne couvre pas les frais de sauvetage ou de rapatriement à l'étranger, ni en général les prestations médicales non urgentes, pouvant être soignées au retour en Suisse.
Avant de souscrire à une telle assurance, vérifiez la liste des limitations de couverture proposée caisse: couverture en cas de grossesse? de sports à risque? de régions à risque? de maladie ou suites d'accident antérieurs?, etc.).
Si vous êtes enceinte, vérifiez si vos assurances ont fixé des limitations de prestations. Et pensez à déposer une demande d'adhésion pour votre bébé à votre caisse maladie avant votre départ.
Adresses à ne pas oublier
Cherchez certaines adresses avant de partir:
- Les coordonnées de personnes de contact ou d'un représentant local de votre agence de voyage, de votre ambassade ou consulat dans le pays, les cliniques et hôpitaux de qualité, etc.
- Les coordonnées de votre médecin traitant, des services d’urgence de votre lieu de domicile ou spécialisés (par exemple le Tox, Centre suisse d’information toxologique), des services de rapatriement sanitaire (REGA, Air Glaciers, Touring Club Suisse), afin de pouvoir leur demander rapidement conseil et aide si nécessaire.
Bon à savoir
La REGA (Garde aérienne de sauvetage) propose une application d’urgence gratuite pour les téléphones mobiles, permettant de localiser un patient grâce à son téléphone muni d’un GPS, tant en Suisse qu’à l’étranger.
Références
- safetravel.ch
- Dr Philippe Isabelle, «Guide médical des espaces sauvages», Manuel de médecine pratique pour le sport et le voyage, Guides Olizane, Editions Olizane, 3e édition, 2008
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Appelé aussi malaria, le paludisme est une infection causée par un parasite microscopique (Plasmodium) transmis par la piqûre de la femelle d'une race de moustique.