Le caractère imprévisible de l’allergie

Dernière mise à jour 11/08/17 | Article
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L’allergie est un processus dynamique qui commence souvent dès l’enfance. Ce qui ne l’empêchera pas, dans de nombreux cas, d’attendre des années avant de s’exprimer. Il est donc très difficile de prévoir la manifestation d’une allergie, qui peut fortement varier d’une personne à l’autre.

 On ne naît pas allergique, on le devient. La plupart des personnes allergiques connaissent leur première manifestation allergique au moment de l’enfance et de l’adolescence. Dans la grande majorité des cas, le symptôme révélateur est le rhume des foins, l’allergie la plus répandue. Plus rarement, le rhume des foins peut apparaître entre 20 et 30 ans. Il lui arrive aussi de débuter sur le tard, après 60 ans.

Pourtant, même dans les cas où les symptômes n’apparaissent que tardivement, la vie de l’allergique se prépare pendant l’enfance. Durant cette période, le système immunitaire est encore immature et l’organisme exposé pour la première fois à toute une série d’allergènes. Autrement dit, les jeunes années constituent une période à risque pour les individus prédisposés. Malheureusement, les mesures de prévention mises en place précocement n’ont pas démontré d’efficacité.

On ne sait toujours pas pourquoi l’allergie décide de faire parler d’elle à l’âge des couches-culottes, à la puberté ou au contraire à l’âge mûr. La période de latence entre la sensibilisation et l’apparition des symptômes est extrêmement variable, rendant toute prédiction impossible.

Le parcours du combattant

Les individus atopiques n’ont pas tous la «chance» de débuter leur histoire d’allergique par un rhume des foins à l’adolescence. Même s’ils sont minoritaires, les allergiques de la première heure n’ont pas un parcours de tout repos. Les ennuis peuvent débuter très tôt avec l’apparition d’un eczéma atopique dans les premiers mois de vie, accompagné ou non d’une allergie alimentaire. D’une manière générale, l’hypersensibilité au lait ou aux œufs est une spécificité du petit enfant. Moyennant un régime d’éviction des aliments fautifs, ces réactions disparaissent la plupart du temps vers deux ou trois ans, voire même avant.

Vers quatre ou cinq ans, l’eczéma atopique diminue nettement en intensité. Mais les problèmes ne sont pas pour autant terminés. Quand l’eczéma et les allergies alimentaires semblent enfin régresser, c’est parfois au tour de l’asthme de se manifester. Il débute entre quatre et sept ans et va se calmer au moment de l’adolescence, mais pas toujours. L’exposition à des allergènes domestiques (chat, acariens…) est souvent en cause dans la survenue de crises d’asthme.

La tolérance vient avec l’âge

On observe habituellement une diminution des symptômes avec les années. Avec l’arrivée de l’âge mûr, certaines allergies telles que l’eczéma atopique ou les rhinites saisonnières semblent généralement céder du terrain. Une explication possible: le système immunitaire assagi, et donc moins réactif avec les années, parvient enfin à se montrer tolérant vis-à-vis de substances extérieures, somme toute, inoffensives.

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Extrait de:

J’ai envie de comprendre… Les allergies, de Suzy Soumaille, en collaboration avec Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.

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