Attention au manque de fer

Dernière mise à jour 01/11/23 | Vrai/Faux
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Le fer joue un rôle clé dans la production des globules rouges. Le Dr Yan Beauverd, médecin adjoint au Service d’hématologie, résume les principales caractéristiques de cet oligo-élément essentiel à notre organisme.

Nos besoins en fer sont couverts par l’alimentation.

Vrai. Ils sont de 1 à 2 mg de fer par jour pour l’homme et de 2 à 4 mg pour la femme. Mais comme l’absorption du fer provenant de l’alimentation n’est que partielle, les apports devraient être de 10 à 15 mg/jour.

La viande est la seule source de fer.

Faux. Le fer est certes présent dans des aliments d’origine animale, principalement le boudin, le foie, la viande séchée, les coquillages et le jaune d’œuf. Mais on en trouve aussi dans des aliments d’origine végétale : les lentilles, le blé, les flocons de millet, les graines de soja, de sésame et de lin. Le fer d’origine végétale est toutefois moins bien absorbé par l’organisme, c’est pourquoi il faut veiller à maintenir des apports suffisants en cas de régime végétarien ou vegan.

La carence en fer est répandue au sein de la population.

Vrai. Surtout chez les femmes entre la puberté et la ménopause, en raison des pertes de sang liées aux menstruations. Cette carence peut être diagnostiquée par une prise de sang et se manifeste à travers divers symptômes tels qu’une fatigue prononcée, une perte de cheveux, des fissures au coin des lèvres, des difficultés respiratoires et des problèmes de concentration.

Certains aliments empêchent une bonne absorption du fer.

Vrai. Le café, le thé, le lait et les aliments riches en calcium peuvent interférer avec l’assimilation du fer. Il n’est pas nécessaire de les supprimer, mais il est conseillé de les consommer séparément des compléments en fer.

En cas de carence avérée, il est recommandé de prendre une supplémentation orale.

Vrai. Le traitement préférentiel en cas de carence est la prise d’une supplémentation, qui peut s’étendre sur plusieurs mois en raison de la lente assimilation du fer par l’organisme. Les injections intraveineuses ne sont conseillées qu’en cas d’effets indésirables liés à la supplémentation orale.

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Article repris du site  pulsations.swiss

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