Zoom sur la prostate

Dernière mise à jour 01/11/23 | Article
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Discrète, cette glande de l’appareil reproducteur masculin peut être concernée essentiellement par deux problèmes: l’augmentation de son volume liée à l’âge ou le développement d’un cancer.

En chiffres

6671: Le nombre de cas de cancer de la prostate diagnostiqués en 2018 en Suisse.

20 grammes: Le poids moyen d’une prostate chez un adulte jeune. Il augmente ensuite avec l’âge et peut dépasser les 100grammes.

3%: En l’absence de dépistage, le risque de décéder d’un cancer de la prostate chez un homme dès 50ans.

85%: Le taux de survie du cancer de la prostate à dix ans.

Une glande en forme de cône

La prostate est une glande génitale masculine située dans le bassin, sous la vessie. Il s’agit d’une voie de passage pour le sperme et l’urine. Son rôle principal est de produire une partie du liquide séminal, un constituant du sperme. Pour bien fonctionner, la prostate a besoin de testostérone et d’autres hormones masculines.

Une croissance continue

L’une des particularités de la prostate est qu’elle grandit tout au long de la vie. De la taille d’une châtaigne à l’adolescence, elle va progressivement passer à celle d’une mandarine chez une personne de 50 ans.

Difficultés à uriner

Bien que normale, l’hypertrophie de la prostate (augmentation de sa taille) peut néanmoins entraîner une obstruction du canal urinaire, avec des symptômes tels que difficultés à uriner ou urgences mictionnelles. Cela concerne 80% des hommes de plus de 70 ans. Les traitements vont de la modification du style de vie – avec la suppression de l’alcool, du tabac et de la caféine notamment– à la prise de médicaments, en passant par la physiothérapie. En cas de persistance, la chirurgie représente une option.

Cancer le plus fréquent chez l’homme

Le cancer de la prostate est le cancer des tissus solides le plus fréquemment diagnostiqué chez l’homme en Suisse. Les facteurs de risque sont génétiques et liés à l’âge: 60% des patients sont âgés de 70ans ou plus lors du diagnostic. Souvent asymptomatique, ce cancer peut prendre des formes lentement évolutives ou plus agressives.

Les enjeux du dépistage

La détection précoce du cancer de la prostate diminue la mortalité. Le dépistage systématique est cependant débattu, en raison du risque de surdiagnostic et de surtraitement lors de cancer indolent, c’est-à-dire non actif. Si dans le passé la prise en charge a parfois été aléatoire, il existe aujourd’hui une meilleure compréhension de l’évolution de la maladie, ainsi que des outils diagnostiques et thérapeutiques permettant une prise en charge individualisée. Le traitement se limite parfois à une simple surveillance, alors que d’autres cas nécessiteront de la chirurgie ou de la radiothérapie.

Diminution des capacités érectiles

Les traitements du cancer de la prostate, comme l’ablation chirurgicale, peuvent avoir des conséquences sur la sexualité car ils diminuent dans certains cas les capacités érectiles. Cela suscite des craintes chez les patients. C’est pourquoi ils sont pris en charge par une équipe comprenant des infirmiers et infirmières spécialisées, des sexologues et des psychologues.

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Article repris du site  pulsations.swiss

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