Mon nounours est malade!

Dernière mise à jour 24/09/18 | Article
L’hôpital des nounours, attraction phare des plus jeunes, est de retour au salon Planète Santé live. L’occasion de découvrir le milieu hospitalier tout en s’amusant.

Au salon Planète Santé live

du 4 au 7 octobre 2018
Palexpo, Genève

N’oubliez pas d’apporter la peluche à soigner !

Ton ours en peluche s’est cassé la patte? Pas de panique, les nounoursologues sont là! Depuis ses débuts il y a douze ans déjà, l’Hôpital des nounours (HDN) s’est occupé de centaines de peluches mal en point. Une manière de familiariser les enfants avec le milieu hospitalier, de façon ludique. L’HDN, c’est en effet un centre de soin éphémère, monté de toutes pièces pour accueillir les enfants de quatre à huit ans et leurs nounours. A Genève, il est animé par des étudiants en santé issus des facultés de médecine, des sciences pharmaceutiques et de la haute école de santé. «Pour les enfants, l’hôpital est souvent un lieu inconnu et effrayant, relève Mélina Benallel, étudiante en médecine à Genève et présidente de l’Hôpital des nounours. Le but, c’est donc vraiment de dédramatiser cela, tout en passant un bon moment.»

Pourquoi ton nounours a mal?

Dès son arrivée à l’hôpital des nounours du salon Planète Santé live, l’enfant et sa peluche sont pris en charge par un nounoursologue qui les accompagne tout au long du parcours de soins. C’est l’enfant qui, après y avoir réfléchi, indique la maladie dont souffre le nounours. Une étape importante, car il va souvent choisir en fonction de ses propres expériences ou celles de ses proches. «Un jour, un petit garçon nous a dit que son nounours avait un cancer au cerveau, raconte Mélina Benallel. En discutant avec lui, nous nous sommes rendu compte que c’était la pathologie dont souffrait son grand-père. Le parcours à l’hôpital des nounours a donc permis de lui expliquer la maladie et ses traitements». La dimension de partage est ainsi au cœur de l’expérience, puisque l’enfant est ensuite invité à participer aux différents soins prodigués à son nounours. Les parents peuvent de leur côté rester dans la «salle d’attente» prévue à cet effet et suivre à distance les expériences de leur enfant. Même si cela peut être frustrant, cette séparation est importante, car elle permet de construire une relation indépendante et de confiance entre les plus jeunes et les nounoursologues.

Du bloc opératoire à la pharmacie

En fonction de la maladie choisie par l’enfant, le nounoursologue l’emmène sur différents stands médicaux. Grâce au matériel prêté par les Hôpitaux Universitaires de Genève, il est par exemple possible de mimer une imagerie avec un IRM en bois, utiliser un masque à oxygène pour endormir le nounours, lui faire un vaccin ou même fabriquer un plâtre. Sur le stand pharmacie, animé par les étudiants en sciences pharmaceutiques, les enfants élaborent des remèdes amusants et apprennent l’importance de respecter une ordonnance. Au bloc opératoire, ils enfilent blouse, charlotte et gants pour ouvrir le nounours, réparer sa patte cassée ou retirer la sucette qu’il a dans le ventre, puis refermer à l’aide d’une aiguille et d’un fil. De manière générale, c’est l’occasion pour eux de poser toutes les questions qui leur passent par la tête. Grâce à cela, les étudiants peuvent aussi se rendre compte des préoccupations des plus jeunes vis-à-vis du milieu hospitalier. «Aux urgences, où tout doit aller vite, les médecins ont parfois tendance à s’adresser uniquement aux parents, sans prendre le temps de vulgariser pour l’enfant, remarque Mélina Benallel. L’Hôpital des nounours, c’est aussi l’occasion pour nous d’apprendre à anticiper les craintes des plus jeunes et à les rassurer». Un parcours inoubliable, aussi bien pour les enfants que pour les étudiants.

Quel nounours emmener au salon?

Selon le pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott, le doudou est souvent considéré comme un objet transitionnel, qui aide à gérer la séparation avec sa maman. C’est donc un objet très personnel, pas forcément idéal pour être utilisé comme nounours-patient. Certains enfants sont réticents à laisser un inconnu s’approcher de leur doudou. Par conséquent, il vaut mieux amener avec soi une peluche plus «neutre». Et en cas d’oubli ou de visite impromptue, pas de problème : un stock de nounours est disponible sur place!

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Paru dans Planète Santé magazine N° 30 – Août 2018