Cancer: offrir un soutien psychologique
Apprendre qu’on souffre d’un cancer relève du tourbillon émotionnel. Dès lors, il n’est pas inutile de se faire aider. Au sein du service d’oncologie des HUG, Marta Vitale, psychologue et psychanalyste, reçoit les malades qui en font la demande, sur rendez-vous ou en urgence.
Comment se passent les séances?
Il s’agit d’abord d’identifier la demande du patient. Qui n’est pas forcément directement liée à la maladie. En effet, il n’est pas rare qu’un diagnostic de cancer fasse émerger d’autres aspects de la vie du malade qu’il s’autorise pour la première fois à explorer. Il n’existe pas un protocole fixe de prise en charge. C’est davantage un processus. Parfois la personne a besoin d’un accompagnement pour gérer l’anxiété liée aux résultats d’examens, ou alors pour s’adapter aux changements qu’induit son cancer. L’important ce sont l’écoute et la disponibilité que l’on peut offrir aux patients. Je privilégie la rencontre et la flexibilité. Chacun peut réadapter sa demande en interrompant les séances ou en recommençant à sa guise, selon ses disponibilités.
La peur de la mort est-elle très présente?
Dès qu’un diagnostic de cancer est posé, on est confronté à l’idée de la mort, forcément. Des mécanismes de défense se mettent en route pour refouler l’idée trop pénible de la disparition, même si peur et anxiété sont toujours présentes. Dès qu’on fait l’expérience d’une maladie grave, l’anxiété apparaît forcément. Cependant, il existe parfois des situations exceptionnelles où le patient fait face à ce qui lui arrive ou ne s’identifie pas ou peu à sa maladie. Quant au thérapeute qui travaille en oncologie, il doit aussi apprendre à gérer la proximité de la mort. Ou du moins sa présence.
Les patients cherchent-ils un sens à leur maladie?
Ils viennent me voir car ils se sentent mal. Dès lors, construire l’histoire de leur cancer leur permet de faire des liens avec leur vie personnelle, de se questionner et de voir si le malaise qu’ils éprouvent précède leur maladie. Ces séances ne concernent pas seulement leur cancer mais leur manière d’aborder la vie. Elles servent parfois aussi à faire tomber l’illusion de l’explication trop simpliste du lien de cause à effet. Car verser dans la psychologisation à outrance du cancer n’est pas très utile. Et quand l’hisoire du cancer est digérée, il reste l’espace pour d’autres problématiques liées à la vie du patient. Le but est de prendre en charge l’individu et pas seulement son cancer.
Votre bureau se trouvant à l’étage du service d’oncologie, les patients franchissent-ils plus facilement vos portes?
Faciliter l’accès et montrer qu’un espace d’écoute existe est en effet notre idée. La demande n’est parfois pas immédiate mais le patient sait que je peux l’accueillir. Il en est informé par ses médecins et infirmières. C’est une manière de construire un pont, même imaginaire. Et comme je suis intégrée dans l’équipe de prise en charge, c’est comme si le soin donné au psychisme avait sa place dans les soins du corps. Cela forme un tout. Les oncologues reconnaissent d’ailleurs que prendre soin du psychisme est important dans le combat contre le cancer.
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Cancer de la vésicule et des voies biliaires
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 310 nouveaux cas de cancer de la vésicule ou des voies biliaires. Le cancer de la vésicule biliaire touche un peu plus souvent les femmes (53 %) que les hommes (47 %). Il survient presque exclusivement à un âge avancé : deux tiers des patients ont 70 ans et plus au moment du diagnostic.
Myélome multiple (plasmocytome)
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 560 nouveaux cas de myélome multiple (plasmocytome), ce qui représente environ 1 % de toutes les maladies cancéreuses.
Anxiété
L'anxiété est un sentiment de tension interne. Normale dans certaines situations, elle peut aussi révéler des maladies ou devenir gênante au quotidien.