S.O.S douleur complexe

Dernière mise à jour 09/05/12 | Article
Gyrophare rouge, gyrophare bleu
L’équipe mobile douleur et soins palliatifs se déplace dans les unités de soins comme ressource pour les soignants.

Un article du magazine

Les maladies cancéreuses, les polyneuropathies, la fibromyalgie, le zona, les fractures multiples, etc. Toutes ces situations, et bien d’autres encore, provoquent des douleurs, parfois difficiles à soulager pour les équipes soignantes. Que peuvent-elles faire si la douleur est réfractaire au traitement instauré? S’adresser à l’équipe mobile douleur et soins palliatifs(EMSP). «Nous nous rendons sur place en duo médecin-infirmier, rencontrons l’équipe soignante afin de comprendre la situation, étudions le dossier et s’ensuit une consultation auprès du patient qui dure généralement une heure. Enfin, avec l’un de nos médecins-cadres, nous proposons un traitement», expliquent Anne-Sophie Marque et Catherine Lefranc, infirmières de l’EMSP.

Le suivi se fait toujours en partenariat avec le service dans lequel la personne est hospitalisée. Une infirmière de l’équipe mobile y retourne régulièrement. «Nous nous assurons que le traitement initié est efficace et bien compris, que ses effets secondaires sont limités. Un autre objectif est de garder une vision globale de ce que vit la personne soignée et de la soutenir.»

Ces interventions servent également à former les équipes soignantes souvent confrontées à des situations difficiles et complexes, dans le cadre de douleurs intervenant dans des histoires de vie bouleversées. L’EMSP a d’autres missions comme participer à la formation des nouveaux collaborateurs, aider à l’élaboration des directives anticipées, offrir une écoute aux proches dans un contexte de prise en charge globale du patient et proposer des approches complémentaires (massages, sophrologie).

Un médecin interne et une infirmière (Catherine Lefranc, au centre) de l’EMSP en discussion avec un infirmier d’une unité ORL. D.R.

Quatre équipes

Nées en 1999, les équipes mobiles, composées de médecins et infirmières, sont au nombre de quatre aux HUG. L’EMSP intervient sur le site Cluse-Roseraie (Hôpital, Hôpital de Beau-Séjour, Hôpital des enfants et Maternité), l’équipe mobile antalgie et soins palliatifs à l’Hôpital des Trois-Chêne et de Bellerive, les infirmières ressources soins palliatifs à l’Hôpital de Loëx. La quatrième est l’unité de soins palliatifs communautaire, rattachée au service de médecine de premier recours. Elle se rend au domicile, dans les établissements médico-sociaux et cliniques ou encore en institution.

Confort

Postopératoire Certaines interventions chirurgicales, comme la mise en place d’une prothèse du genou ou l’ablation d’une partie du poumon, sont douloureuses d’où l’installation d’une technique d’antalgie spécifique pour offrir un confort aux personnes. Dès leur réveil, elles sont porteuses d’une pompe délivrant en continu des anesthésiques locaux au moyen d’un cathéter nerveux périphérique ou péridural.

La surveillance et le suivi débutent en salle de réveil et se poursuivent, en moyenne durant quatre jours, dans les unités d’hospitalisation. «Les patients bénéficient d’un suivi individualisé. Nous nous assurons de l’efficacité du traitement, que nous pouvons ajuster, en partenariat avec le médecin anesthésiste responsable de l’antalgie et les équipes soignantes », relève Annick Vinsonneau, infirmière antalgie postopératoire adulte au service d’anesthésiologie.

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