Cancers digestifs : le défi des nouvelles molécules
L’arsenal thérapeutique de l’oncologue est large. Pour lutter contre certains cancers, il peut dorénavant compter sur des molécules qui réduisent la prolifération tumorale, en régulant l’activité des facteurs de croissance de la tumeur. On les nomme thérapies ciblées et elles sont ajoutées et intégrées aux chimiothérapies conventionnelles.
Quel est leur mode d’action? Ces nouvelles molécules interfèrent de manière ciblée avec la biologie cellulaire. Elles agissent sur une étape précise du développement cellulaire. Et ceci grâce à certaines substances qui agissent à l’intérieur ou à l’extérieur de la cellule cancéreuse. Car il faut savoir qu’une cellule saine a une régulation automatique de son développement. Dans la cellule tumorale, cette régulation est altérée. Les thérapies ciblées visent justement à rétablir cette régulation. Ces molécules ont pu être développées grâce aux progrès accomplis dans la connaissance du fonctionnement des cellules.
Les cancers liés à la digestion
Ces thérapies ciblées sont utilisées chez des patients souffrant des cancers de l’appareil digestif, comme le cancer colorectal, le cancer gastrique, ou encore lors de tumeurs stromales gastro-intestinales (autre type de tumeurs malignes du tube digestif). Elles sont aussi utilisées chez des patients souffrant d’un carcinome hépatocellulaire, c’est-à-dire la forme primaire du cancer du foie.
Les cancers gastrique et colorectal au stade métastatique sont des pathologies dont les options de traitement ont considérablement changé avec les thérapies ciblées. En l’absence de traitement, le taux de survie est malheureusement d’environ dix mois pour le cancer gastrique et de douze mois pour le cancer colorectal.
Dans les cas de carcinome hépatocellulaire, les thérapies ciblées apportent aussi un vent d’espoir. En effet, seuls 40% des patients peuvent subir un traitement potentiellement curatif (résection, ablation locale ou transplantation du foie). Quant aux autres, victimes d’un carcinome hépatocellulaire avancé qui n’ont pas accès à ces options thérapeutiques, il manquait jusqu’à présent une option de traitement systémique. Des thérapies ciblées ont été étudiées et l’une d’elle a montré un gain de survie et est désormais proposée à ces patients avec cancer héptocellulaire avancé.
Enfin, les tumeurs stromales gastro-intestinales sont le parfait exemple du succès des thérapies ciblées avec l’efficacité d’un médicamant ciblé appelé Glivec. Il existe aussi des traitements efficaces qui ont été étudiés pour les tumeurs neuroendocrines pancréatiques avancées.
Un espoir pour le patient et l’oncologue
Ces traitements novateurs améliorent la survie globale ou la survie sans progression de nombreux cancers digestifs et sont généralement bien tolérés grâce à leur administration aisée et à leur mode d’action spécifique. Ils ont démontré leur efficacité, y compris pour des tumeurs résistant à la chimiothérapie conventionnelle, et représentent un formidable espoir tant pour le patient que pour l’oncologue.
Les thérapies ciblées seront certainement à l’avenir des armes de choix pour un traitement à la carte de pathologies jusqu’ici réfractaires. Pour l’instant réservées aux situations avancées ou métastatiques, elles seront probablement appelées à jouer un rôle central plus général.
Références
Adapté de « Thérapies ciblées en oncologie digestive », Drs Marie-Laure Amram et Arnaud D. Roth, service d’oncologie Dr Daniel A. Benamran, Département de chirurgie des HUG, in Revue médicale suisse 2011 ; 7 :1131-6, en collaboration avec les auteurs.
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Calculs rénaux
Des substances solubles, normalement éliminées dans l’urine vont, dans certaines conditions, former des petits cristaux insolubles dans les voies urinaires qui grandissent et deviennent une structure solide, appelée calcul rénal ou calcul urinaire.
Cancer de l’anus (carcinome anal)
Chaque année en Suisse, près de 170 personnes développent un cancer de l’anus, ce qui correspond à moins de 1% de toutes les maladies cancéreuses.
Cancer du pancréas
Chaque année en Suisse, 1100 personnes développent un cancer du pancréas (carcinome pancréatique), ce qui correspond à environ 3% de toutes les maladies cancéreuses.