Cholestérol: entre le bon et le mauvais, un équilibre s’impose

Dernière mise à jour 26/01/15 | Article
Cholestérol: entre le bon et le mauvais, un équilibre s’impose
En plus d’être un élément constitutif de la paroi des cellules, le cholestérol est une importante composante des hormones et des acides biliaires.

Nous absorbons une partie du cholestérol avec notre nourriture, mais notre organisme en produit lui-même la plus grande partie dans le foie. Le cholestérol en surplus se dépose dans les parois des artères, ce qui provoque l’athérosclérose avec son lot de nuisances comme l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde et l’attaque cérébrale. Par ailleurs, il n’y a pas que l’excès de cholestérol qui favorise l’athérosclérose, mais aussi un taux excessif en graisses neutres (les triglycérides).

«Bon» et «mauvais» cholestérols

Quiconque s’intéresse d’un peu plus près au cholestérol tombera inévitablement sur les abréviations HDL (High Density Lipoproteins = lipoprotéines de haute densité) et LDL (Low Density Lipoproteins = lipoprotéines de basse densité). Ce sont les deux formes du cholestérol. Comme le cholestérol n’est pas hydrosoluble (soluble dans l’eau), il est véhiculé dans le sang par des protéines (les lipoprotéines).

Le «bon» cholestérol HDL a des vertus protectrices pour les vaisseaux sanguins. On apprécie donc que son taux soit élevé. Un exercice physique régulier, avant tout, est favorable au cholestérol HDL, avec le sevrage du tabac et la perte des kilos superflus. Le «bon» cholestérol possède encore d’autres amis, parmi lesquels le régime méditerranéen qui privilégie les huiles d’olive ou de colza, le poisson et un verre de vin rouge.

Avec le «mauvais» cholestérol LDL, c’est une autre histoire, puisqu’il favorise l’athérosclérose. Plus le taux de cholestérol LDL est élevé, plus les vaisseaux sanguins sont menacés. La proportion de cholestérol total par rapport au cholestérol HDL révèle l’importance du risque d’athérosclérose et d’infarctus du myocarde. Si cette proportion est supérieure à 5, le danger est sérieux.

Ne pas oublier les triglycérides

Il existe un troisième groupe de lipides sanguins, les graisses neutres, que l’on appelle aussi les triglycérides. Le mauvais LDL est fabriqué à partir de leurs dépôts dans les adipocytes, tandis qu’ils consomment par ailleurs du bon HDL. Au contraire du mauvais cholestérol LDL qui réagit assez mal aux changements de mode de vie, on arrive assez bien à influencer le taux de triglycérides.

Les taux de cholestérol sanguins dépendent aussi des prédispositions individuelles. Chez les personnes sujettes à des valeurs élevées et qui ne réagissent que peu aux changements de mode de vie, il est vraisemblable que leur médecin envisage de leur prescrire un médicament hypolipémiant.

Les taux de lipides sanguins dans l’idéal

Chez les personnes en bonne santé avec un risque global faible, un taux de cholestérol LDL en dessous de 4,1 mmol/l est acceptable. Les experts considèrent qu’une valeur de cholestérol total de moins de 5,0 mmol/l est idéale et qu’une valeur de 8,0 mmol/l doit être traitée. La valeur idéale de triglycérides se situe en dessous de 1,7 mmol/l. On devrait traiter à partir de 4,0 mmol/l. Les personnes chez qui l’on a décelé des facteurs de risque ou une athérosclérose existante auront des objectifs chiffrés plus sévères.

Connaissez-vous votre lipidémie?

Il est conseillé de faire contrôler sa lipidémie (taux de graisses dans le sang) tous les 5 ans. En cas de suspicion ou de prédisposition héréditaire, on recommande un contrôle annuel.

Comment manger moins gras?

Pour faire baisser votre lipidémie, il n’est pas nécessaire de connaître par cœur la teneur en cholestérol de tout ce qui arrive dans votre assiette. En principe, il suffit de limiter l’apport en matières grasses.

Réduisez votre consommation de graisses et de calories en général si vous présentez un surpoids. Méfiez-vous des graisses cachées qui se trouvent dans certaines viandes, dans les produits laitiers entiers, la crème, ainsi que dans les pâtisseries et les friandises. Les graisses ne devraient pas constituer plus du tiers des calories que vous ingérez.

Réduisez en premier lieu les acides gras saturés présents dans les aliments d’origine animale (charcuterie, viande, beurre) et dans certains produits d’origine végétale (graisse de coco, huile de palme, beurre de cacao). Accordez votre préférence aux acides gras insaturés comme l’huile de colza ou d’olive.

Usez de beaucoup de retenue avec les aliments riches en cholestérol comme le jaune d’œuf, les abats et les fruits de mer.

N’hésitez pas à vous régaler de fruits, de légumes, de céréales et d’hydrates de carbone sous leur forme complexe (pommes de terre, pain complet).

Buvez beaucoup d’eau et de boissons non sucrées, thé et eau minérale.

    

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Pour en savoir plus

    

Plus d'informations dans la brochure «Un cœur en bonne santé», qui peut être commandée gratuitement sur le site de la Fondation Suisse de Cardiologie.

        

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