Constipation

Dernière mise à jour 27/07/11 | Maladie
papier wc

Bien que chacun ait son propre rythme, le fait de ne pas aller à selles pendant 3 jours est considéré comme de la constipation.

Brève description

La constipation est le fait de ne pas pouvoir aller à selle ou de ne pas déféquer pendant plus de trois jours.1

Chaque individu a des habitudes différentes. On considère comme normal d’avoir entre trois défécations par jour et une seule tous les trois jours.

On distingue deux types de constipation :

  • La constipation chronique lorsque la difficulté est régulière. Elle peut être terminale (le transit de l’intestin est normal, mais l’évacuation de la selle est problématique) ou dite « par inertie » (lorsque l’intestin est paresseux).
  • La constipation aiguë, qui elle est occasionnelle. Dans certaines situations, une consultation est alors nécessaire (maladie ou cancer du côlon dans la famille, âge supérieur à 50 ans, présence de sang dans les selles, alternance de diarrhée et de constipation).

Symptômes

Les symptômes de la constipation sont une diminution du nombre de selles émises, des selles dures (leur consistance est augmentée), une difficulté à émettre les selles et un sentiment de ne pas « s’être vidé » complètement après être allé à selle.

Causes

De nombreux facteurs peuvent provoquer une constipation :

  • une vie sédentaire
  • une diététique inadaptée, pauvre en fibres et en liquides
  • des phénomènes de « mécanique obstructive » qui se manifestent par un besoin d’aller à selle sans pouvoir faire sortir la selle ou la nécessité d’utiliser les doigts pour extraire les selles
  • une inertie du côlon (« intestin paresseux ») ou un syndrome de l’intestin irritable
  • une maladie métabolique ou endocrinienne (par exemple hypothyroïdie)
  • la prise de substances ou de médicaments qui influencent l’activité intestinale (opiacés, antidépresseurs, bêtabloquants, diurétiques, antihypertenseurs, compléments en fer)
  • des maladies du côlon, du rectum ou du canal anal, notamment le cancer du côlon.

Facteurs de risque

Une alimentation inadaptée (pauvre en fibres et en liquides) est le principal facteur de risque.

Traitement

Traitements de base, non-médicamenteux

Le traitement consiste avant tout à adopter des règles d’hygiène de vie et de diététique, c’est-à-dire de manger des céréales complètes, des fruits et des légumes tous les jours, de s’hydrater abondamment tout au long de la journée, surtout si l’on se trouve dans des locaux climatisés et d'avoir une activité physique régulière (30 minutes par jour si possible).

Ensuite, il faut éviter de se retenir inutilement, lorsqu’on a besoin d’aller à selle ou en présence de douleurs à la défécation. Les selles restent alors dans l’intestin, ce qui les assèche et les rend plus dures.

Traitements médicamenteux

Il existe plusieurs types de médicaments :

  • des mucilages (qui agissent en augmentant le volume des selles) et des laxatifs osmotiques (qui retiennent l’eau dans le côlon) en vente libre. Attention : l’abus de ces laxatifs peut entraîner une irritation du côlon
  • des laxatifs à base de séné qui stimulent le côlon. Leur usage doit être temporaire, car il existe un risque d’accoutumance au séné et de destruction des fibres musculaires du côlon, entraînant une constipation par diminution de la motilité (péristaltisme) intestinale
  • des lavements et des suppositoires, réservés aux épisodes aigus.

Traitements chirurgicaux

Exceptionnellement, un traitement chirurgical peut être nécessaire, notamment pour corriger une anomalie ou supprimer un obstacle.

Evolution et complications possibles

En principe, la constipation ne risque pas d’évoluer de manière dangereuse, mais provoque un certain sentiment d’inconfort abdominal.

Parfois, un épisode de constipation aiguë peut cacher une occlusion intestinale (ileus). Dans ce cas, la personne n’émet plus de matières fécales ni de gaz. Il s’agit alors d’une urgence médicale.

Prévention

Il est possible de prévenir efficacement la constipation en adoptant quelques règles d’hygiène de vie et de diététique, c’est-à-dire de manger des céréales complètes, des fruits et des légumes tous les jours, de s’hydrater abondamment tout au long de la journée, surtout si l’on se trouve dans des locaux climatisés et d'avoir une activité physique régulière (30 minutes par jour si possible).

Informations utiles au médecin

Le médecin s’intéressera au caractère aigu ou chronique de la constipation, au nombre de selles et à leur fréquence, à la présence des gaz et à ce que ressent la personne (difficulté à éliminer, douleur à la défécation ou sentiment d’avoir un intestin paresseux). Il s’informera aussi des habitudes alimentaires et du mode de vie en général.

Examens

Le médecin examinera la région de l’anus et procédera à un toucher rectal. Selon l’anamnèse et l’âge de la personne, il pourra demander ou effectuer une colonoscopie. Cet examen, qui se pratique souvent sous sédation ou anesthésie, consiste à introduire par l’anus un tube flexible surmonté d’une caméra pour visualiser l’intérieur du côlon et exclure la présence d’une tumeur ou d’une autre anomalie. Parfois, une biopsie (prélèvement d’un fragment du côlon) est faite à la même occasion pour affiner le diagnostic.

Un autre examen consiste à mesurer le temps de transit sur une semaine à l’aide d’ingestion de capsules radio-opaques (visibles à la radiographie).

D’autres examens possibles sont des mesures de la pression de l’anus et de ses réflexes, une échographie (examen par ultrason) pour mesurer la mobilité des muscles de la région anale ou une défécographie qui permet de voir comment se vide le rectum.

Tous ces examens se font en ambulatoire, mais certains nécessitent une préparation (nettoyage du côlon par une absorption de grandes quantités de liquides).

Références

Pelvi-périnéologie : du symptôme au traitement (chapitre traitant de la constipation), Alain Bourcier, François Haab, Pierre Marès. Editions Sauramps Médical, 2010 (ISBN : 978-2-84023-692-4 ; EAN : 9782840236924)

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