Sport, synonyme de plaisir mais aussi de douleur
Comme le dit le fameux adage américain, No pain, no gain («sans douleur, vous ne pouvez pas réussir dans le sport»): telle est la dure réalité des grands champions. En effet, une carrière professionnelle dans le monde du sport s'accompagne forcément de moments douloureux. Mais ces sensations douloureuses sont différentes selon le type d'exercices pratiqués.
Douleur causée par l'effort physique
Toute activité physique peut entraîner des douleurs au niveau des muscles et des articulations portantes (par exemple au genou). Ces douleurs peuvent être le résultat du stress engendré par la pratique d'un sport ou par l'importance de la charge exercée sur un muscle. Elles cessent cependant dès l'arrêt de l'activité physique. Ce type de douleur est toutefois généralement volontaire. Regardez les marathoniens: ils souffrent le martyr jusqu'à la ligne d'arrivée et, pourtant, ils refusent d'abandonner.
Comment expliquer une telle persévérance? La douleur causée par l'effort physique provoque dans le cerveau la sécrétion d'hormones qui ont une action euphorisante et antalgique sur l'athlète. Mais le risque est alors de développer une sorte de dépendance envers son activité dans le but de ressentir cet état de bien-être, ou de commencer à prendre des produits dopants pour augmenter son seuil de douleur.
Douleur due à un traumatisme
Les traumatismes provoquent des douleurs aiguës et des dégâts plus ou moins graves sur l'appareil musculo-squelettique (généralement sur un muscle, un ligament ou un os). L'application de glace sur la zone touchée permettra de diminuer la sensation de douleur et, dans certains cas, de réduire la taille d'un hématome. S'il s'agit d'une fracture ou d'une luxation, les médicaments antalgiques et analgésiques seront efficaces pour soulager la douleur. Mais, plus que la douleur, l'athlète craint généralement les conséquences qu'une blessure pourrait avoir sur sa carrière et son avenir professionnel.
Douleur chronique
Les douleurs chroniques touchent généralement les sportifs plus âgés. En effet, elles sont le résultat des longues années d'entraînement qui, au fil du temps, provoquent des troubles dégénératifs au niveau des tendons, des cartilages et des os. Chez les footballeurs, elles engendrent souvent des lésions des tendons du genou ainsi que de la cheville, tandis que chez les joueurs de tennis, ce sont les épaules et la colonne vertébrale qui souffrent le plus.
Des anti-inflammatoires et de la physiothérapie permettent de soulager la douleur. L'athlète n'arrête généralement pas l'entraînement car le plaisir procuré par la pratique de son sport rend la douleur acceptable. Toutefois, dans certains cas, le risque de dommages irréversibles est bien réel. Le médecin recommande alors l'arrêt de l'activité, une annonce toujours difficile à accepter pour un sportif professionnel.
Référence
Adapté de «Douleurs dans la pratique sportive», Dr Gérald Gremion, Swiss Medical Olympic Center, Département de l'appareil locomoteur, CHUV. In Revue Médicale Suisse 2014: 10: 243-4. En collaboration avec l'auteur.
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